Le marché bimensuel de la porte frontalière de Nâm Can, dans la province de Nghê An (Centre) est le lieu de rencontre de beaucoup de montagnards laotiens et vietnamiens. Bien plus qu’un simple marché, c’est une véritable fête.

Le district de Ky Son, province de Nghê An, partage 190 km de frontière avec le Laos. Cette dernière décennie, pour renforcer les échanges et la coopération entre les deux pays, les autorités du district ont pris de nombreuses mesures. C’est pour répondre aux besoins des habitants des deux côtés de la frontière qu’un marché frontalier est né.

Les 14e et 29e jours du mois lunaire, à l’aube, un grand nombre de personnes de tous âges affluent vers le poste-frontière de Nâm Can, à pied pour la plupart, transportant toutes sortes de marchandises. Selon Nguyên Thi Loan, du bourg de Muong Xen (district de Ky Son), le marché frontalier de Nâm Can est connu à des dizaines de kilomètres à la ronde.

Tout s’y achète, de la simple aiguille au buffle. Dans ces contrées où les occasions de s’amuser sont plutôt rares, les habitants considèrent ce marché comme une grande journée de fête. Pour le visiteur de passage c’est aussi une fête avec toutes sortes de marchandises à découvrir, de plats à goûter, de visages à contempler.