Après une vingtaine d'années d'attrait des investissements directs étrangers (IDE), le pays a obtenu des résultats encourageants. Mais les IDE dans le secteur éducatif restent modestes. Afin d'y remédier, un panel de solutions a été proposé.


Le Vietnam s'intègre de plus en plus profondément à l'économie mondiale. Les programmes de formation internationaux deviennent une nouvelle orientation de développement de l'éducation universitaire. Face à ces besoins, plusieurs écoles supérieures du pays ont décidé de coopérer avec des établissements similaires étrangers pour organiser des programmes de formation inter- nationaux appréciés par toute la société. Mais selon les spécialistes, la coopération internationale des universités du pays est encore loin d'être à la hauteur.


Les activités d'expertise des programmes de formation internationaux notamment sont encore limitées. Vient s'ajouter à cela un manque d'expériences dans le système d'éducation universitaire du Vietnam.


Malgré les grands besoins des IDE dans ce secteur, le Vietnam n'a attiré que 253,4 millions de dollars pour 121 projets au cours de ces 10 dernières années. La plupart de ces projets ne proposent que des cursus de formation à court terme et se développent dans les grandes villes comme Hanoi, Hô Chi Minh-Ville, Hai Phong et Bà Ria-Vung Tàu. Aucun projet n'a été enregistré dans les régions rurales. Actuellement, le pays recense trois projets d'investissement dans la formation universitaire que sont l'Université RMIT-Vietnam, celle de la Grande-Bretagne-Vietnam et l'Université technique Dresden Vietnam (Allemagne).


Conformément à la stratégie mise en place pour les 10 prochaines années par le ministère du Plan et de l'Investissement, l'accent doit être mis sur la socialisation de l'éducation. En parallèle à l'utilisation efficace du fonds budgétaire, il faut perfectionner le couloir juridique pour attirer davantage de fonds d'investissement dans ce secteur. D'après le ministère, ce qui freine l'afflux des IDE dans le secteur éducatif sont les insuffisances du mécanisme et des politiques en vigueur. Ce qui rallonge considérablement le temps nécessaire aux études d'expertise des projets, sans compter la complexité les formalités administratives ainsi que la négligence dans la gestion après la délivrance des autorisations.


Afin de remédier aux difficultés constatées à propos des formalités administratives nécessaires à la création des universités et IUT soutenus par des aides publiques au développement, le ministère du Plan et de l'Investissement demande au gouvernement de publier un nouveau règlement sur le processus et les conditions de création des écoles à participation étrangère, de le mettre à jour régulièrement, mais aussi de s'occuper des formalités de gestion foncière tout en créant des conditions favorables aux investisseurs...


En septembre 2009, le pays comptait 376 universités et IUT, ainsi que 107 écoles de formation professionnelle. L'an passé, plus de 1,7 million d'étudiants ont été enregistrés (196 étudiants pour 10.000 habitants), soit une augmentation de 2,4 fois par rapport à 2008. Selon les prévisions, le pays devrait atteindre un taux de 200 étudiants pour 10.000 habitants en cette année 2010. -AVI