A Binh Duong, un plan bien leche pour la fin de l’elevage d’ours a bile hinh anh 1L'un des neuf ours sauvés récemment à Binh Duong. Photo: ENV

Neuf ours noirs d’Asie élevés en captivité depuis plusieurs années ont été transférés le 11 février de trois fermes et installations privées dans la province de Binh Duong (Sud) au Bear Sanctuary Ninh Binh dans la province de Ninh Binh (Nord).

Cet événement marque l’aboutissement des années de collaboration entre le centre Education for Nature - Vietnam (ENV), les autorités, les propriétaires d’ours et d’autres ONG, dont World Animal Protection et Four Paws, qui sont membres conjoints de la Vietnam Bear Coalition.

Les neuf ours devront arriver le 13 février au Bear Sanctuary Ninh Binh de Four Paws Ninh Binh, marquant les efforts de la province de Binh Duong, un ancien point chaud de l’élevage d’ours pour leur bile, de devenir une protectrice des ours.

Trois ours remis par un zoo privé, quatre par une ferme communale et deux par une autre ferme privée auraient dû être transférés d’avril à novembre 2021 mais leur transfert a été reporté en raison de l’épidémie de Covid-19.

À la ferme communale, un ancien éleveur d’ours a contribué à convaincre d’autres propriétaires de transférer également leurs ours. Il a déclaré à l’ENV qu’il aime ses ours et toujours prend soin d’eux. Mais après avoir pris connaissance des centres de protection des ours, il s’est rendu compte que ses ours méritent une vie meilleure. Il a donc décidé de transférer ses bêtes et d’encourager d’autres éleveurs à en faire de même.

L’ENV a salué ce geste, qui est essentielle pour mettre fin au calvaire des ours. La directrice de l’ENV, Vu Thi Quyên, a indiqué que le transfert de neuf ours a marqué une nouvelle étape dans le passage de Binh Duong de l’un des plus grands points chauds de l’élevage d’ours à bile au Vietnam à l’une des provinces dévouées à la lutte contre à l’élevage des ours en captivité.

A Binh Duong, un plan bien leche pour la fin de l’elevage d’ours a bile hinh anh 2Transfert d'ours de Binh Duong. Photo:ENV

L’ENV espère que le succès de Binh Duong incite Hanoi, qui n’a rien à envier à sa homologue méridionale sur le plan d’élevage d’ours, à se fixer l’objectif de mettre fin à cette activité dans un proche avenir, a-t-elle souligné.

Plus de la moitié des 308 ours sont encore élevés en captivité dans des fermes à Hanoi. Face à cette situation, le Comité populaire de Hanoi a publié une instruction sur la gestion de la faune, indiquant la nécessité de renforcer les inspections des élevages d’ours.

Il a mentionné le district de Phuc Tho, où 92,4% des ours restants de Hanoï se trouvent encore dans divers élevages privés. L’application sérieuse de cette instruction devrait permettre à Hanoi de devenir elle aussi une localité dans ferme d’ours, a-t-elle déclaré.

L’ours noir d’Asie est classé comme vulnérable dans la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Selon l’ENV, le nombre d’ours en captivité au Vietnam a baissé de 4.300 en 2005 à 432 en décembre 2020. Jusqu’en 2020, quelque 34 villes et provinces du pays ont déclaré la fin de l’élevage d’ours à bile.

Au Vietnam, on gardait les ours pour extraire la bile, un fluide digestif utilisé dans la médecine traditionnelle orientale, jusqu'aux années 1990. L'élevage d'ours pour la bile a été interdite en 1992, mais les propriétaires n'ont pas été contraints d'abandonner les ours qu'ils détenaient, ce qui n'a fait que prolonger cette pratique néfaste.

La demande de produits à base de bile d'ours provient principalement de la Chine, du Japon, de la République de Corée, du Vietnam, de la Malaisie et de Taïwan (Chine). Les produits se trouvent également en Australie, en Indonésie, au Laos, au Myanmar, à Singapour, aux États-Unis et au Canada. -VietnamPlus