Vers un marché sans contrefaçon
Un problème répandu et nuisant à des marques authentiques. Ces
dernières, en association avec les forces compétentes, ont pris des
mesures pour éliminer ce «fléau économique». Lê Thê Bao, président de
l'Association de lutte contre la contrefaçon et de protection des
marques vietnamiennes (VATAP), a déclaré : «Il y a actuellement plus de
trente secteurs où l’on trouve des contrefaçons dont les cosmétiques,
l’alimentation, les produits pharmaceutiques, l'électronique, la
réfrigération, les matériaux de construction, l’alcool, les boissons
rafraîchissantes». Plus les produits sont de qualité et appréciés sur le
marché, plus il y a un risque qu’ils soient imités. La bière Sài Gon
n’a ainsi pas été épargnée. «Récemment, les forces compétentes ont
démantelé deux affaires de contrefaçon de nos produits, les saisies
comprennent 2.200 bouteilles dans les arrondissements de Binh Tân et de
Tân Binh (de Hô Chi Minh ville)», a informé Pham Hông Hanh, directrice
générale de la Compagnie générale des bières, spiritueux et boissons
rafraîchissantes de Sài Gon (Sabeco).
Les produits contrefaits peuvent aussi bien être produits dans le pays que provenir de Chine.
Plusieurs stratégies de protection de la marque ont été lancées par les
entreprises elles-mêmes. Ainsi, Sabeco a renforcé ses activités de
promotion, notamment sur la façon de reconnaître sa marque pour ne pas
se laisser berner par des produits contrefaits. En plus, elle cherche à
développer son réseau de distribution partout dans le pays. «Nous
coopérons avec les forces compétentes pour nous protéger de la
contrefaçon. Lorsqu’une affaire est détectée, nous agissons
immédiatement avec celles-ci pour rechercher les coupables, et aider nos
clients à distinguer le vrai du faux», ajoute la directrice générale de
Sabeco.
Quant aux entreprises de la filière textile,
secteur où est répandue la contrefaçon, elles cherchent à s’appuyer sur
un réseau de distribution bien visible. La compagnie May 10, par
exemple, compte 1500 boutiques dans tout le pays. Cela permet de bien
distinguer ses produits des faux.. qui ne se vendent pas dans ses
boutiques.
Selon les propriétaires de marques, les
sanctions fixées par l’État ne sont pas assez dissuasives. Nombre de
personnes déjà sanctionnées continuent en effet leur petit business en
cachette car l’amende infligée pèse peu par rapport aux profits. Le
directeur général de la Société des moteurs et du machinisme agricole du
Vietnam (VEAM) a proposé d’élever le niveau des sanctions et ne pas
délivrer de certificat d’enregistrement aux sociétés dont les noms sont
proches ou présentent des points communs avec ceux de sociétés
existantes. -CVN/VNA