L’agriculture du Vietnam contribue pour une part importante au PIB national, de 20 % en moyenne, et ses exportations représentent 25 % de celles de tout le pays.


C’est ce qu’a annoncé Dang Kim Son, chef de l’Institut de politiques et stratégies de développement de l’agriculture et des zones rurales, lors d'un colloque sur la "Vision de l'agriculture vers 2020 - Coopération et innovation pour un développement durable", qui a eu lieu récemment à Hanoi.

Cet évènement était organisé conjointement par l’Institut de stratégies de développement du ministère du Plan et de l’Investissement, le Conseil des affaires Etats-Unis-ASEAN, et le conseil des entreprises pour le développement durable du Vietnam.


"Le gouvernement considère que l’agriculture est un pilier de l’économie nationale et que son développement durable est une tâche stratégique pour le pays. Afin d'y parvenir, il est nécessaire d’accélérer l’application du progrès scientifique à la production agricole", a estimé Dang Kim Son.


Selon un représentant du ministère du Plan et de l’Investissement, le budget public actuel accordé au développement du secteur agricole est encore limité. Ce dernier attire en outre peu d’assistance étrangère comme d’investissements. Dans ces conditions, le modèle de partenariat public-privé (PPP) est considéré comme l’un des moyens efficaces pour développer l'agriculture vietnamienne.


Lors de ce colloque, Jesus Madrazo, vice-président du groupe Monsanto, a précisé que l’application du progrès scientifique à la production agricole a rapporté de grands succès. Par exemple, aux Philippines, la production de maïs a augmenté de 60 % grâce à l'utilisation de meilleures variétés. De même, en Inde, la production de coton a doublé par rapport à la précédente décennie.


"C’est pourquoi, le gouvernement vietnamien devrait créer de bonnes conditions et favoriser l'accès des agriculteurs aux avancées technologiques", a-t-il proposé.


Le docteur Vo Tri Thanh, directeur adjoint de l’Institut central d’études et de gestion économiques, a suggéré de définir des politiques et des mécanismes privilégiés en vue d’attirer davantage la participation d’entreprises vietnamiennes et étrangères à ce secteur. En revanche, le recours au PPP demande de définir clairement le rôle et la responsabilité ses parties, c'est-à-dire de l'Etat, d'une collectivité ou d'une administration, des entreprises et des agriculteurs concernés.


"Il faudra assurer les intérêts ainsi que le partage des risques entre parties, et l’intérêt des agriculteurs devra être prioritaire", a ajouté le vice-ministre du Plan et de l’Investissement, Dang Duy Dông. -CPV/VNA