Pour mieux servir le nombre de plus en plus élevé des patients venus de tout le pays, Hô Chi Minh-Ville préconise de développer son système sanitaire du ressort d'arrondissement (district), d'améliorer la qualité de ses consultations, mais aussi de soulager de la surcharge des hôpitaux intra-muros.

Selon Nguyên Van Châu, directeur du Service municipal de la santé, les centres médico-sanitaires ont un rôle important pour assurer la prévention et la lutte contre les épidémies, la consultation journalière, ainsi que pour réduire la surcharge des hôpitaux du ressort central.

Aussi depuis ces dernières années, la ville n'a cessé d'investir pour développer ses établissements sanitaires, en particulier ceux des arrondissements et districts. À ce jour, la totalité de ces derniers, ainsi que ceux de l'ensemble des quartiers - communes de Hô Chi Minh-Ville, possèdent leur établissement doté d'équipements modernes pour leur assurer de pleines capacités de diagnostic. Beaucoup d'établissements du ressort d'arrondissement (district) ont enregistré un bon développement.

Les hôpitaux du 4e arrondissement, de Binh Thanh, Phu Nhân, Thu Duc... sont de bons exemples, tels ce dernier qui, en 2009, possédait 500 lits et de pleine capacité de réaliser des interventions chirurgicales importantes ou complexes. Dans les districts, c'est la polyclinique de Cu Chi qui a le mieux amélioré la qualité de ses consultations. Auparavant simple centre sanitaire, elle est entièrement moderne grâce aux investissements effectués par la ville. Ses près de 1.000 lits et son corps de médecin de 300 généralistes et spécialistes répondent non seulement aux besoins du district, mais aussi des provinces avoisinantes comme Binh Duong, Long An et Tây Ninh, voire des patients venant du Cambodge...

La modernisation des établissements sanitaires au niveau de l'arrondissement et du district à Hô Chi Minh-Ville a permis de réduire le nombre de patients dans les hôpitaux intra-muros.

Afin de développer un réseau de centres sanitaires de proximité, le ministère de la Santé a élaboré un projet d'amélioration de la qualité des consultations des hôpitaux locaux, et notamment ceux situés en zones reculées. Le transfert de technologies et la formation de médecins dans celles-ci sont deux des tâches centrales de ce projet. En deux années d'application, le nombre de patients issus de la zone rurale des hôpitaux du ressort central a nettement baissé, grâce à la modernisation progressive des établissements ruraux.

D'après un responsable de l'hôpital Cho Rây, un grand établissement hospitalier de Hô Chi Minh- Ville, ce dernier a formé plus de 200 médecins pour les envoyer dans des hôpitaux locaux. "Nous avons en outre transféré de nouvelles techniques à huit hôpitaux de Dak Nông (hauts plateaux du Centre), Binh Phuoc, Binh Thuân, Soc Trang, Trà Vinh, Vinh Long, Bên Tre et Bac Liêu (Sud). Cho Rây a aussi organisé des formations pour près de 2.900 médecins issus d'établissements locaux", ajoute-t-il.

Les centres médicaux de l'arrondissement/district envoient souvent leurs médecins dans de grands hôpitaux afin de suivre une formation de remise à niveau. Ainsi, "chaque année, nous envoyons nos cadres afin d'élever leurs compétences professionnelles", explique le directeur de la polyclinique de l'arrondissement de Binh Chanh. Toujours d'après lui, dans un proche avenir, cette polyclinique collaborera avec la Faculté de médecine et pharmacie de Hô Chi Minh-Ville pour créer un centre hospitalier universitaire pour attirer les jeunes médecins.

Le développement des établissements privés est une autre priorité de Hô Chi Minh-Ville, d'autant qu'ils contribuent eux aussi à décharger les hôpitaux du ressort central.

Aujourd'hui, Hô Chi Minh-Ville possède le plus grand nombre d'établissements privés qui cumulent plus de 14.000 lits, et sont dotés d'équipements modernes, et en mesure de pratiquer toutes les chirurgies.

La mégapole du Sud privilégie la création d'établissements aux portes de la ville, avec un investissement prévisionnel de près de 4.500 milliards de dôngs, selon le directeur du Service municipal de la santé, Nguyên Van Châu.

Les polycliniques de Thu Duc (à l'Est de l'agglomération), de Binh Chanh (Ouest), du 7e arrondissement (Sud) et de Cu Chi (Nord) devraient disposer respectivement de 1.000, 1.000, 500 et 1.000 lits. Par ailleurs, un nouvel hôpital pédiatrique de 1.000 lits sera construit à Binh Chanh.

En 2010, le poste budgétaire des infrastructures de santé de Hô Chi Minh-Ville était de 600 milliards de dôngs .- AVI