Une expo sur la vie à l’époque de l’économie subventionnée
Cette
manifestation était organisée par le club de la communication MCC des
étudiants de l’Université de l’économie de l’Université nationale de
Hanoi, en coordination avec le projet «La beauté de Hanoi» du Service
municipal de la culture, des sports et du tourisme.
Cette
exposition présentait au public près de 100 documents, photos, objets
caractéristiques de la vie de l’économie subventionnée tels que des
coupons pour l’acquisition des produits de première nécessité, des
clichés sur le tramway de Hanoi, des téléphones, appareils-photo, vélos,
motos, machines à coudre d’époque, etc. Autant de témoins de la vie du
Nord au Vietnam au cours de cette période de disette.
«La
plupart des objets ont été empruntés auprès de quelques familles à
Hanoi, de la rédaction du journal +Hà Nôi Moi+ (Hanoi Nouveau) et de
quelques collectionneurs comme le journaliste Nguyên Ngoc Tiên ou encore
le peintre Nguyên Manh Duc», a informé Trân Khanh Ly, étudiante en 3e
année à l’Université de l’économie.
Une période inoubliable
Qui
n’a jamais entendu parler de l’économie subventionnée du Vietnam (thời
bao cấp en vietnamien), qui s’est étendue sur la période 1975-1986 ?
Après
la guerre, l’économie vietnamienne s’est effondrée : les habitants
faisaient alors la queue devant les magasins avec des tickets de
rationnement de toutes sortes, et de la vaisselle émaillée. À leur pied,
une brique ou un chapeau pour conserver leur place. De nos jours,
plusieurs jeunes n’entendent parler de cette époque qu’à travers les
photos, les films ou les récits de leurs grands-parents.
«Ces
informations sont intéressantes. Je ne sais rien de cette époque. Je
suis née et ai vécu en période de paix. Difficile d’imaginer comment la
vie était autrefois, bien que mes parents me racontent souvent leurs
souvenirs de cette période», a exprimé Quỳnh Nga, étudiante en 1re année
à l’Université nationale de Hanoi.
«Je suis née à la fin
de cette époque. Il m’est néanmoins arrivé de faire la queue pour
acheter de la viande avec ma mère. C'était vraiment un temps difficile
que je n'oublierai jamais», a témoigné Hùng, qui vit dans
l’arrondissement de Ba Dinh. -CVN/VNA