Hanoi (VNA) - Après la visite du président américain Bill Clinton en 1996, l’investissement américain au Vietnam est passé d’un milliard à 11,7 milliards de dollars actuellement.

L’investissement américain est entré dans une nouvelle phase depuis la visite du président Barack Obama. L’Accord de partenariat transpacifique (TPP) et la visite officielle au Vietnam du président américain Barack Obama en mai dernier ont ouvert une nouvelle page dans les relations bilatérales.

De 451 millions de dollars en 1995, les échanges commerciaux entre les deux pays devraient être de près de 100 fois supérieure, de l’ordre de 45,1 milliards en 2016. Et ils croîtront encore plus une fois le TPP en vigueur, c’est-à-dire une fois les barrières tarifaires levées, avec, par exemple, la suppression de la taxe de 18% qui frappe les importations de textile vietnamien.

Une deuxieme vague d’investissements americains attendue au Vietnam hinh anh 1Ce sont près de 10 millions de paires de chaussures fabriquées au Vietnam qui sont commercialisées dans l’ensemble des réseaux de vente au détail des États-Unis. Photo : VNA/CVN

Selon les calculs de la Chambre de Commerce des États-Unis (AmCham), avec ces dispositions fiscales, le commerce bilatéral pourrait atteindre 57 milliards de dollars en 2020. D’un autre point de vue, l’Institut Peterson de Washington D.C. prévoit que le TPP portera la croissance du PIB du Vietnam à 8,1% en 2030. En matière d’investissement, ces 15 dernières années, les entreprises américaines ont consacré plus de 11 milliards de dollars au Vietnam, faisant de leur pays l’un des 10 premiers investisseurs étrangers dans ce pays.

«L’investissement américain est entré dans une nouvelle période, avec des changements positifs tant sur le plan quantitatif que qualitatif», a estimé le ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, Nguyên Chi Dung. Il a souligné que l’entrée en vigueur de l’Accord de commerce Vietnam - États-Unis (BTA) en décembre 2001 était un jalon important des relations bilatérales. En effet, seulement deux années plus tard, les États-Unis étaient devenus le premier marché d’export du Vietnam, ce qu’il est toujours aujourd’hui. En 2015, les deux pays ont échangé pour 45 milliards de dollars, qui correspondent à une croissance annuelle de 18,2%. La même année, avec 33,5 milliards de dollars d’exportations vers la première économie mondiale, le Vietnam était au 1er rang des pays de l’ASEAN.

Dans l’avenir, le Vietnam s’efforcera d’attirer l’investissement américain dans les secteurs de la finance, de l’électricité, des hautes technologies et de l’aéronautique, a déclaré Nguyên Chi Dung. Les perspectives d’accélération de l’investissement entre les deux pays sont très vastes. En particulier, la visite officielle du secrétaire général du Parti communiste du Vietnam, Nguyên Phu Trong, aux États-Unis en 2015 à l’occasion de la célébration du 20e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques, et celle du président américain Barack Obama au Vietnam, outre les rencontres entre hauts dirigeants des deux pays en marge de forums régionaux et internationaux, ont déjà contribué et contribueront encore à l’approfondissement des relations de partenariat intégral en tous domaines, a expliqué le ministre vietnamien Nguyên Chi Dung. Et de souligner que ces relations diplomatiques et politiques de plus en plus fortes et approfondies sont une base solide pour le développement durable de leurs relations de commerce et dans l’investissement.

La 2e destination dans l’ASEAN

Après la visite du président Barack Obama, de nombreux Fonds d’investissement s’intéressent au marché vietnamien. Fin 2015, les États-Unis comptaient 742 projets d’investissement au Vietnam cumulant 11,7 milliards de dollars de capitaux enregistrés, se classant 7e parmi les 101 pays et territoires investissant directement au Vietnam.


Une deuxieme vague d’investissements americains attendue au Vietnam hinh anh 2Le TPP a le pouvoir d’attirer de nouveaux projets américains au Vietnam. Photo : VNA/CVN

Selon les estimations de l’AmCham, le Vietnam est pour les investisseurs américains le deuxième choix parmi tous les pays de l’ASEAN. Un grand nombre de groupes américains considèrent celui-ci comme un marché de forts potentiels du fait de sa stabilité politique, de sa main-d’œuvre à bas coût et de ses politiques privilégiées pour les investisseurs étrangers, ainsi que de son environnement d’investissement qui s’est nettement amélioré.

D’après le Département général des douanes, depuis 2010, les États-Unis ont toujours été le premier débouché à l’exportation du Vietnam. En 2015, le Vietnam y a exporté pour 33,5 milliards de dollars et en a importé pour 7,8 milliards, dont près de 11 milliards de dollars de produits du textile, 6,7 mil-liards de dollars de produits aquatiques, et 4 milliards de dollars de chaussures... Les médias américains ont annoncé il y a peu que ce sont près de 10 millions de paires de chaussures fabriquées au Vietnam qui sont commercialisées dans l’ensemble des réseaux de vente au détail des États-Unis, sous des marques comme Nike, Adidas ou Converse... Par exemple, 43% de la production de Nike est réalisée au Vietnam.

Selon l’Association des producteurs de noix de cajou du Vietnam (Vinacas), lors de ces cinq premiers mois, les États-Unis ont dépassé la Chine pour devenir le premier débouché de la noix du cajou vietnamienne.

Pour l’ambassadeur américain au Vietnam, Ted Osius, ces 20 dernières années, la coopération américo-vietnamienne s’est fortement développée. En 2013, les deux pays ont établi un partenariat intégral, témoignage du respect mutuel et de leur engagement à approfondir les relations bilatérales. «J’espère que les États-Unis deviendront le premier investisseur au Vietnam dans un avenir proche», souligne-t-il.

Le TPP a le pouvoir d’attirer de nouveaux projets américains au Vietnam. L’intérêt des investisseurs américains pour les potentiels du Vietnam dans divers secteurs augmente significativement. De nombreuses entreprises américaines sont à la recherche d’opportunités d’investissement en Asie du Sud, dont le Vietnam, en raison de l’intérêt que représente le TPP. -CVN/VNA