Comme son nom l’indique, la classe "Espoir", au sein de l'Hôpital central de pédiatrie à Hanoi, apporte non seulement des connaissances mais aussi des joies et de la confiance en soi à ces jeunes en vue de vaincre la maladie.

Les classes destinées aux enfants handicapés ou défavorisés sont nombreuses mais une classe réservée aux enfants gravement malades n’existe à ce jour au Vietnam qu’à l’Hôpital central de pédiatrie.

Le cours de musique de l’enseignante Châu Anh est très animé : ses quatorze élèves sont ivres de chanter... Châu Anh vient de guérir il y a peu mais continue d’aller à cette classe car elle y sent une douce chaleur. "Je suis captivée par les chants des enfants", explique-t-elle.

Lors de l’heure de peinture, la reine de beauté Jennifer Pham distribue papiers et crayons de couleur afin que les enfants dessinent ce qu’ils veulent. Nguyên Thi Ngot, une jeune fille de sept ans originaire de la province de Nam Dinh (Nord), est atteinte de cardiopathie. Elle aime dessiner une princesse ressemblant à Jennifer Pham.

Trân Van Manh, lui le plus ancien de tous en cet hôpital, est surnommé "docteur Manh" car il peut réciter la feuille d’observation de chaque membre de la classe. Il est très intelligent et aime dessiner superman.

Chaque cours pour enfants malades de l’Hôpital central de pédiatrie est toujours plein de joie. Les élèves s’attachent à l’enseignant et ne veulent plus le quitter. Ils apprennent non seulement le chant, la peinture ou l’anglais, mais écoutent plein d’histoires aussi. La chanteuse Ngoc Anh, avec sa voix suave, fascine ces jeunes en leur lisant des contes. Une heure par cours, c’est normal pour un élève mais pour ces enfants malades, c’est un grand effort. En effet, plusieurs d’entre eux y vont accompagner de leur perfusion, ou doivent le quitter pour subir une transfusion...

Créée suivant une idée du journal en ligne Giao duc Viêt Nam (Éducation du Vietnam), la classe "Espoir" est vraiment un lieu où l’on donne à ces enfants malades non seulement des connaissances, mais aussi des rêves et, surtout, un plus fort désir de vivre afin de se battre et de vaincre la maladie.

Compte tenu du sentiment d’humanité dont elle participe, cette classe a reçu dès son ouverture un vaste soutien d’enseignants bénévoles, de journalistes, d’artistes, de reines de beauté, d’étudiants...

"Chaque jour, ces enfants attendent avec impatience leur cours", a indiqué Duong Thi Minh Thu, chef du service des affaires sociales de l’hôpital central de pédiatrie. Et à la question "Quel métier aimerais-tu faire plus tard ?", tous ces jeunes élèves singuliers répondent : "docteur" ! – AVI