Des spécialistes vietnamiens et de plusieurs pays d'Asie ont souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les organisations syndicales des pays membres de l'ASEAN dans la protection des travailleurs migrants, lors d'un colloque de trois jours qui a commencé mardi à Hanoi.

Présent à cet événement co-organisé par l'Organisation internationale du travail (OIT) et la Confédération générale du travail du Vietnam (CGTV), Gyorgy Sziraczki, directeur de l'OIT au Vietnam, a déclaré qu'en vue de renforcer la sécurité des migrations, les conventions internationales du travail, les suggestions et guides donnent aux pays qui accueillent les migrants des moyens pour gérer les flux migratoires et assurer une protection adéquate de cette catégorie vulnérable de travailleurs.

Selon lui, les organsiations syndicales des pays peuvent avoir un rôle important pour conduire les gouvernements à ratifier et à appliquer la convention sur les travailleurs migrants, celle pour les travailleurs domestiques, la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille de l'ONU.

Insistant sur le rôle de l'organisation syndicale dans la protection des travailleurs migrants, le vice-président permanent de la CGTV, Nguyên Hoa Binh, a indiqué que son pays considère l'envoi de travailleurs à l'étranger comme une stratégie nationale. Avec plusieurs résultats satisfaisants, le Vietnam va poursuivre et promouvoir cette stratégie, ce qui nécessitera une collaboration étroite des administrations compétentes et des organisations syndicales avec leurs homologues des autres pays de la région afin d'assurer la protection de ces personnes.

Selon l'OIT, l'accélération de la mondialisation de l'économie a généré plus de travailleurs migrants que jamais auparavant. Le chômage et la pauvreté croissante ont amené de nombreux travailleurs des pays en développement à rechercher du travail ailleurs.

Il y aurait 175 millions de travailleurs migrants dans le monde aujourd'hui, dont près de la moitié sont des femmes. Les travailleurs migrants contribuent à l'économie du pays d'accueil et les fonds qu'ils transfèrent dans leur pays d'origine permettent de dynamiser son économie. - VNA