Les transports publics prennent le pas pour diminuer les embouteillages et la pollution, avec un projet de développement du réseau de bus pour la période 2012-2020 qui vient d’être approuvé par le Premier ministre Nguyên Tân Dung.

Le Vietnam possède un parc de 8.000 bus en activité dans 54 provinces et villes, notamment Hô Chi Minh-Ville, Dà Nang, Binh Duong, Dông Nai et Hai Duong, selon les statistiques du Département du transport du ministère des Transports et des Communications.

Hô Chi Minh-Ville compte 146 lignes de bus sur lesquelles circulent près de 3.000 véhicules. Première localité du pays à mettre en œuvre un bus fonctionnant au gaz naturel comprimé, c’est aussi elle qui a validé l’importance des réseaux publics de bus en matière de diminution des embouteillages comme des accidents, en permettant un moindre emploi des moyens de déplacement individuel.

Selon Nguyên Hoàng Hai, directeur du Centre de gestion du transport urbain de Hanoi, le réseau de bus de la capitale devra être normalisé d'ici 2020 afin d'améliorer la qualité des services. Hanoi a demandé au gouvernement l’autorisation de poursuivre ses subventions publiques destinées à assurer un ticket bon marché en vue d’inciter la population à utiliser le bus. Il s’agit d’ailleurs, à terme, d’une mesure nationale qui sera mise en oeuvre dans toutes villes et provinces. Enfin, les bus peu polluants et accessibles aux personnes handicapées seront privilégiés.

Dans l’optique de réduire les embouteillages dans les plus grandes villes, le gouvernement a décidé d’une exonération de la taxe sur l’importation de pièces et matériels de production ou d’assemblage de bus.

Par ailleurs, les villes se sont vu demander l’élaboration d’un plan local de développement des communications urbaines devant comprendre des investissements dans le développement des transports publics, notamment en termes d’infrastructures qui sont actuellement largement insuffisantes, telle la quasi-absence de voies de circulation exclusives aux bus.

S’agissant plus particulièrement des deux premières agglomérations du pays, Hanoi et Hô Chi Minh-Ville, elles devront prévoir en conséquence l’allocation du foncier nécessaire au développement d’un réseau de transport complet et efficient. – AVI