Thuy Ninh: sur la voie de la modernisation et de la réussite
A ce jour, ses infrastructures sont au point. Il lui reste désormais à
veiller au développement de la production et à l’amélioration des
conditions d’existence de sa population: deux tâches étroitement liées.
Thuy Ninh est l’archétype de la commune agricole. Jusqu’à
une époque tout à fait récente, elle misait presque exclusivement sur
la riziculture, ce qui était satisfaisant en termes de rendement, mais
pas en termes de valeur économique. La nouvelle ruralité aidant, les
autorités communales ont entrepris une restructuration agricole destinée
aussi bien à diversifier les cultures qu’à en accroître la valeur
économique.
Pham Van Ngo, secrétaire du comité du Parti
communiste vietnamien de la commune de Thuy Ninh a dit: "De nos jours,
ce n’est pas en produisant beaucoup de riz que l’on devient riche, parce
que le riz, en termes de valeur économique, ça ne vaut pas grand-chose…
Ces dernières années, à Thuy Ninh, on a voulu transformer certaines
parcelles pour y mettre des cultures vivrières. Mais le problème, c’est
qu’ici, les terrains manquent d’alluvions. Du coup, on a mis en place
des cultures alternées en fonction des saisons: tantôt du riz, tantôt
des cultures vivrières. De toute façon, le but reste le même: faire en
sorte qu’un hectare rapporte le plus possible!"
Depuis
quelques années, Thuy Ninh coopère avec une entreprise de Thai Binh
spécialisée dans les semences de riz. Le but de l’opération? Produire
des semences de riz, et pas seulement du riz pour la consommation
courante. En 2012, 800 tonnes de semences ont ainsi été produites.
Bénéfices nets: un milliard de dongs. Et depuis, les paysans de Thuy
Ninh s’essaient à créer de nouvelles variétés de riz.
Selon Pham Van Ngo, "aujourd’hui, les semences de riz couvrent environ
100 hectares. Mais c’est vraiment de la production marchande."
Autres domaine dans lequel Thuy Ninh excelle: l’élevage fermier. La
zone d’élevage concentrée qui y a été installée il y a déjà une bonne
dizaine d’années passe pour être l’une des plus rentables de la
province.
Pham Van Ngo a poursuivi: "Depuis 2008, on
essaie, autant que possible, de diversifier les cultures et les
élevages, lesquels prennent d’ailleurs de plus en plus d’importance.
Certains élèvent des poules, d’autres des cochons, des canards ou des
lapins… Il faut savoir qu’une ferme d’élevage peut rapporter 200
millions de dongs de bénéfices nets par an. Alors, bien évidemment,
elles sont en plein essor, les fermes!"
Avec un
investissement initial d’environ 500 millions de dongs, Nguyên Van Hông a
installé des bassins piscicoles et des porcheries sur un terrain, jadis
marécageux. Bien lui en a pris puisque chaque année, il empoche entre
150 et 200 millions de dongs de bénéfices nets. "Au départ, personne ne
voulait investir ici. C’était un terrain marécageux, souvent inondé.
Mais maintenant, ça a complètement changé d’aspect."
Les
éleveurs de la commune ont reçu des terrains et surtout des capitaux. Et
chaque année, ils peuvent participer à des sessions de formation au
cours desquelles ils découvrent comment appliquer les dernières
innovations scientifico-technologiques à l’élevage.
A en
juger par ses bénéfices, beaucoup plus élevés que ceux qu’apportait la
riziculture, cette reconvertion à l’élevage concentré aura permis à Thuy
Ninh d'améliorer le niveau de vie de ses habitants, ce qui reste la
finalité numéro un de la nouvelle ruralité. Souhaitons-leur, à ces
habitants, de poursuivre sur cette voie, qui est celle de la
modernisation et de la réussite. -VNA