Les "chemises rouges" ont fait connaître le 10 janvier leur plan de rassemblements contre la campagne de "blocus de Bangkok" de l'opposition prévue le 13 janvier prochain.

Ces rassemblements auront lieu ce week-end dans les provinces de Samut Prakan, de Nonthaburi, de Pathum Thani et dans plusieurs autres provinces le 13 janvier.

Le même jour, la commission électorale thaïlandaise a envoyé une lettre urgente à la Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra, afin de lui proposer d'ajourner les élections législatives anticipées le 2 février.

Pour sa part, Yingluck Shinawatra a affirmé que son gouvernement était capable de maîtriser la situation du 13 janvier, tout en craignant les violences éventuelles d'une tierce partie.

Elle a annoncé que 20.000 policiers et soldats seraient déployés pour l'occasion dans des secteurs clés de la capitale pour maintenir l'ordre.

Mme Yingluck a affirmé qu'une élection générale était nécessaire car le gouvernement thaïlandais serait perturbé sans Chambre des représentants, et a insisté sur le fait qu'elle ne pouvait se retirer à l'heure actuelle tant que le nouveau gouvernement n'est pas en place, conformément à la loi.

L'association des journalistes thaïlandais a rencontré séparément le 10 janvier les représentants du Centre pour l'Administration de la paix et de l'ordre (CAPO) et du mouvement des manifestations anti-gouvernementales, pour leur demander d’assurer la sécurité des médias au cours de l'opération de blocage de Bangkok.

Actuellement, près de 50 pays ont recommandé à leurs citoyens d'éviter de voyager et les manifestations en Thaïlande.

Le 11 janvier, Yingluck Shinawatra a demandé à l'armée de jouer le rôle de médiateur dans les négociations entre le gouvernement et les manifestants afin de mettre un terme à la crise politique actuelle.

Deux attaques ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi contre un site où les manifestants campent à Bangkok. "La première attaque a eu lieu à 02h30, blessant deux personnes. La deuxième a eu lieu quelques heures plus tard, blessant cinq autres", a déclaré le général Prawut Thavornsiri de la police thaïlandaise.

Huit personnes ont été tuées depuis le début du mouvement anti-gouvernemental, la plupart abattues dans des circonstances troubles, et des dizaines blessées. -VNA