La Cour constitutionnelle thaïlandaise a décidé de proroger le délai donnée à la Première ministre par intérim Yingluck Shinawatra pour se défendre contre les accusations d’abus de pouvoir.

Le porte-parole de la Cour constitutionnelle Somrit Chaiwong a confirmé que la Première ministre par intérim a obtenu une prorogation de délai jusqu’au 2 mai pour se défendre sa cause et collecter plus de preuves.

Elle devra répondre d’accusations relatives à la mutation du président du Conseil de sécurité nationale Thawil Pliensri en 2011 qui, selon l’opposition, profiterait à son parti Pheu Thai (Parti pour les Thaïs) au pouvoir.

Dans une déclaration publiée sur Facebook, Mme Yingluck Shinawatra avait déclaré que la Cour constitutionnelle ne pouvait juridiquement statuer sur sa décision de mutation d’un haut fonctionnaire, indiquant que la cour ne dispose d’aucune compétence en la matière.

La Première ministre par intérim Yingluck Shinawatra fait par ailleurs l'objet d'une enquête de la Commission nationale de lutte contre la corruption de la Thaïlande (NACC) concernant le programme d'achat de riz des agriculteurs mis en oeuvre par le gouvernement.

En 2011, le gouvernement thaïlandais avait commencé à acheter du riz aux agriculteurs à un prix supérieur à celui du marché afin d'augmenter leurs revenus, conformément à la promesse du parti Pheu Thai lors de la campagne électorale des législatives ayant eu lieu la même année, et au terme desquelles celui-ci a obtenu la majorité à la Chambre des représentants. – VNA