La Cour constitutionnelle thaïlandaise a rejeté mercredi la demande du gouvernement de réviser la Constitution de 2007 afin de permettre au gouvernement de négocier et de signer des accords et conventions internationaux sans l'agrément du Parlement.

Selon la plupart des juges, une telle révision affaiblira les fonctions du parlement thaïlandais.

En novembre 2013, la Cour avait rejeté une autre demande du gouvernement concernant l'élection par le peuple de la totalité des membres du Sénat.

La Commission nationale anti-corruption (NACC) thaïlandaise a annoncé mardi qu'elle allait poursuivre plusieurs centaines d'hommes politiques, la plupart du parti au pouvoir, en raison de leur tentative ratée de réformer la Constitution.

La NACC, dont le mandat inclut les possibles abus de pouvoir, a blanchi mardi 73 hommes politiques, dont Mme Yingluck Shinawatra. Mais, 308 autres élus des Chambres haute et basse du Parlement ont, selon son enquête préliminaire, enfreint la loi en proposant ou en rédigeant des amendements à la Constitution qui auraient fait du Sénat une assemblée intégralement élue et non plus en partie nommée. S'ils sont reconnus coupables, leurs dossiers seront transférés au Sénat qui a le pouvoir de les interdire de politique pour cinq ans.

Le meneur des manifestations antigouvernementales, M. Suthep Thaugsuban, a appelé à un rassemblement de masse le 13 janvier pour paralyser Bangkok. -VNA