Thaïlande: inscription des candidats aux élections sénatoriales
Selon
la loi thaïlandaise, 77 des 150 sièges du Sénat sont pourvus par
élection, et le reste, par désignation. Les sénateurs du prochain mandat
auront à faire face à de difficiles tâches, dont la procédure de
délibération sur la culpabilité de la Première ministre p.i. Yingluck
Shinawatra, pour négligence dans le cadre d’un programme de subventions à
la riziculture.
Le même jour, le ministre des
Affaires étrangères thaïlandais, M. Surapong Tovichakchaikul, a fait
savoir que l’état d’urgence à Bangkok sera prorogé jusqu’au moment où
les manifestations antigouvernementales prendront fin totalement. Il
s'est également déclaré inquiet devant les risques de violences bien que
les manifestations aient tendance à être plus calmes.
S’adressant à la presse, M. Surapong Tovichakchaikul a précisé que « si
M. Suthep continue à organiser des manifestations ou des actes de
violence extrême tels que tirs d'armes à feu et jets de grenades, l’état
d’urgence sera maintenu jusqu’au moment où la situation se sera
améliorée ».
Auparavant, le 2 mars, le "blocus de
Bangkok", commencé le 13 janvier dernier, a pris fin. Les manifestants
ont évacué tous les sites occupés, à l'exception du parc Lumpini situé
au centre de la capitale.
La tension en Thaïlande est
retombée après que Suthep Thaugsuban a demandé le 27 février un dialogue
avec la Première ministre Shinawatra, à condition que cette rencontre
soit retransmise en direct à la télévision. Le chef du gouvernement
intérimaire a accepté cette demande, tout en exigeant que les
manifestants respectent la Constitution, mettent fin aux manifestations
et facilitent l'achèvement des élections.
Actuellement, la Commission anticorruption nationale n'a pas encore
statué sur les accusations de négligences dans le cadre d’un programme
de subventions à la riziculture, formulées contre Mme Yingluck
Shinawatra.
Cependant, la Cour de Thaïlande a été
saisie pour statuer sur la légitimité du gouvernement intérimaire car le
délai de 30 jours pour la formation d'un nouveau gouvernement après les
élections législatives du 2 février dernier est écoulé.
La meilleure solution aux perturbations politiques actuelles en
Thaïlande, c’est la négociation. Jusqu’à présent, aucun procédé en la
matière n’a été abordé.
Le gouvernement considère que
les négociations doivent être fondées sur la Constitution et la loi, et
que toutes demandes non conformes à la Constitution sont inaceptables.
Quant aux manifestants, ils n’ont pas de plan de négociations en suite de la déclaration de Suthep sur le dialogue direct. -VNA