Le gouvernement thaïlandais a déclaré que les élections législatives anticipées promises par le Premier ministre le 14 novembre seraient annulées.

S'adressant à la presse, un officiel du gouvernement thaïlandais, Korbsak Sabhavasu, a affirmé que le gouvernement poursuivrait la feuille de route vers la réconciliation proposée par le Premier ministre mais ne négocierait plus avec les "chemises rouges" qui occupent actuellement la zone commerciale au centre de Bangkok.

Le gouvernement a affirmé la prise éventuelle des mesures dures pour disperser les manifestants autour de plusieurs hôtels, sièges d'ambassades et deux hôpitaux.

Le porte-parole du Centre pour la résolution des situations d'urgence (CRES) de la Thaïlande, le colonnel Sunsern Kaewkumnerd, a annoncé mercredi que les forces de sécurité priveraient les manifestants d'électricité, d'eau, de communications téléphoniques et d'approvisionnements en nourriture à partir de mercredi soir. Plusieurs autres mesures seront prises dans les temps qui viennent, même l'utilisation de la force, pour disperser les manifestants en cas nécessaire.

La crise politique, la pire dans le royaume depuis 1992, a fait 29 morts et
près de 1.000 blessés depuis la mi-mars. Selon le ministre thaïlandais des Finances, cette crise pourrait réduire à 4,5-5% la croissance annuelle de la Thaïlande (- 0,3%). L'investissement étranger versé dans ce pays a considérablement diminué à partir d'avril. - AVI