Le Comité national de sécurité routière (ministère des Transports et des Communications) démarre depuis lundi une large compagne de contrôle de la vitesse sur les routes. Des sanctions sévères sont désormais prévues pour les automobilistes roulant sans boîte noire ou si celle-ci est de mauvaise qualité.

Les boîtes noires surveilleront les véhicules de transport. Les entreprises dont plus de 20% des véhicules sont en excès de vitesse et 10% des chauffeurs ne respectent pas les horaires se verront privées de leur licence commerciale.

Menée jusqu’au 30 septembre, cette campagne se concentre sur trois entreprises de transport. Tous les jours, le Comité de la sécurité routière et ces entreprises doivent fournir des informations relatives aux excès de vitesse et aux infractions au code la route.

Les services du ministère des Transports et des Communications sont également en charge de former des inspecteurs pour surveiller l’utilisation de ces dispositifs de contrôle.

Dans l’objectif de réduction du nombre de morts sur les routes, les entreprises de transport doivent mettre sur pied leur propre unité de gestion et d’exploitation des boîtes noires pour surveiller leurs chauffeurs.

Des infractions alarmantes

Le pays compte 48.000 véhicules devant être équipés d’une boîte noire. À la suite de l’opération de contrôle menée en mai dernier au sein de sept fournisseurs de boîtes noires et sept compagnies de transport, les inspecteurs du ministère ont détectés plusieurs infractions graves.

Contrôle de la qualité des boîtes noires produites par la sarl Nasia Hoà Lac, à Hanoi.

Selon les données mémorisées dans les boîtes noires de 1.200 véhicules, les chiffres sont alarmants : les autocars dépassent en moyenne 22 fois par jour la vitesse autorisée, et les autobus 7 fois. La vitesse dépasse parfois les 126 km/h, alors que celle maximale autorisée est de 70 km/h. Enfin, 40 véhicules sur 313 contrôlés sont équipés de fausses boîtes noires.

Suite à ce contrôle, trois fournisseurs de boîtes noires (Tân A Châu, Sao Viêt et Van Xuân) se sont vu retirer leurs attestations de normes techniques. Deux autres (Eposi et Vcomsat) ont reçu un avertissement et doivent réparer leurs dispositifs défaillants déjà en vente sur le marché dans un délai de trois mois.

L’excès de vitesse est une cause majeure de la mortalité sur les routes, et la lutte contre les fausses boites noires est un pas décisif dans la bonne direction. - VNA