Riziculture : l'APEC s'interesse au Vietnam hinh anh 1Des délégués de l'APEC lors d'une visite le 24 août à l'Institut de recherches rizicoles du delta de Cuu Long (CLRRI). Photo : VNA

 

Can Tho (VNA) - Des officiels des économies membres du forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) ont exprimé leur intérêt particulier pour la production et l'exportation de riz au Vietnam, lors d'une visite le 24 août à l'Institut de recherches rizicoles du delta de Cuu Long (CLRRI) et la société par actions de l’agriculture high-tech Trung An, dans la ville de Can Tho (delta du Mékong).

A l'Institut de recherches rizicoles du delta ​de Cuu Long, basé dans le district de Ninh Kieu, les délégués ont été informés de ses activités. Selon son directeur, Tran Ngoc Thach, le CLRRI a étudié plus de 180 nouvelles variétés de riz dont 77 variétés certifiées à l'échelle nationale. Environ 25 nouvelles solutions ont été développées et transférées aux agriculteurs. L'Institut a collaboré avec plusieurs organisations et universités du monde entier telles que l'Institut international de recherche sur le riz, la Banque mondiale et la FAO en matière de sécurité alimentaire, de réduction de la pauvreté et d'atténuation des impacts dus aux changements climatiques. Tran Ngoc Thach a déclaré que ​son Institut cherchait à développer un système de production de riz plus efficace et mieux adapté aux changements climatiques.

La société par actions de l’agriculture high-tech Trung An possède 20.000 ha de rizières qui produisent chaque année 400.000 tonnes de riz aux normes GAP et biologiques. Les principaux débouchés de l'entreprise ​sont les États-Unis, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Chine, l'Iran, l'Irak, l'Allemagne, l'Italie, la France et l'Australie...

Le délégué américain Gerald Herbert Smith a déclaré que la montée du niveau des océans et l'intrusion saline étaient le plus grand défi pour la production de riz dans le delta du Mékong, en particulier dans les zones basses. Ce qui exige que les chercheurs et les scientifiques multiplient les recherches pour atténuer les impacts négatifs de ces phénomènes.

Gerald Herbert Smith a indiqué que la perte post-récolte constituait également un défi pour l'agriculture en général et la production de riz en particulier, ​ajoutant que les États-Unis et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural du Vietnam avaient effectué des recherches conjointes et collaboré afin de réduire les pertes.

Selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, la région du delta du Mékong a récolté 10.259 millions de tonnes de riz durant la récolte hiver-printemps en 2016-2017, en hausse de 188.375 tonnes par rapport à la même période en 2015-2016. La région a cultivé plus de 1,5 million d'hectares de riz au cours de la récolte, en baisse de 22.630 ha par rapport à la récolte hiver-printemps précédente, avec un rendement moyen de 6,7 tonnes par hectare.

Selon ce ministère, d’ici la fin de l'année 2017, des mesures drastiques seront prises pour faire face aux conditions météorologiques défavorables et aux impacts des changements climatiques tels que la sécheresse et l'intrusion saline.

Dans la région, seront plantés plus de 1,6 million d'hectares de riz pour la récolte été-automne 2017, dans l'espoir d'atteindre une production de 9,45 millions de tonnes, soit près de 437.000 tonnes de plus que par rapport à la récolte été-automne 2016. Des variétés de riz résistantes à la sécheresse et à l'eau salée telles que OM 6976, OM 2517 et OM 5629, entre autres, seront utilisées pour les cultures. -VNA