Le Vietnam est désormais entré dans la période de structure démographique d’or, c'est-à-dire près de 40% de la population nationale relevant de la classe d'âge de 10 à 29 ans. Investir davantage dans le secteur de l'obstétrique et du planning familial lui permettra donc de s'assurer un développement socioéconomique plus durable.

C'est ce qu'a déclaré M. Arthur Erken, représentant en chef du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) lors de la publication lundi à Hanoi du rapport sur l’état de la population mondiale en 2013 intitulé ''La maternité dans l'enfance : relever le défi de la grossesse chez les adolescentes''.

Toujours d'après lui, afin que le Vietnam puisse atteindre d’ici 2015 les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en ce domaine, toutes les localités vietnamiennes s'engagent davantage dans cette tâche pour améliorer la qualité des services médico-sociaux pour les personnes les plus vulnérables.

Selon ce rapport, environ 70.000 adolescentes de pays en développement décèdent chaque année durant leur grossesse ou leur accouchement. Le risque de décès des mères de moins de 15 ans dans les pays de bas et moyen revenus est du double de celui des femmes plus âgées.

Au Vietnam, malgré les progrès du secteur de la santé en matière de mortalité maternelle et l'amélioration de l'accès aux soins obstétriques comme aux services de planning familial durant ces dernières décennies, un tiers des adolescentes n'ont toujours pas accès à la contraception, ce qui conduit à un taux élevé de grossesses non désirées, ainsi qu'à des avortements à risques chez les jeunes filles, en particulier les célibataires, selon ce rapport.

À cette occasion, le FNUAP a également appelé les gouvernements, les partenaires de développement internationaux et les administrations concernées à conjuguer leurs actions pour aider les adolescentes à pouvoir faire leurs propres choix responsables dans la vie et à leur accorder le soutien nécessaire lorsque leurs droits ne sont pas respectés. - VNA