Quatre accusés du procès en première instance de l'affaire de ''destruction du bien d'autrui'' survenue le 5 janvier 2012 dans le district de Tiên Lang, à Hai Phong (Nord), ont saisi la Cour d'appel, estimant que la peine prononcée par le Tribunal populaire de Hai Phong était lourde.

Nguyên Van Khanh, ancien vice-président du Comité populaire du district de Tiên Lang; Pham Xuân Hoa, ancien chef du Bureau des ressources naturelles et de l'environnement du district de Tiên Lang; Lê Thanh Liêm, ancien président du Comité populaire de la commune de Vinh Quang; et Pham Dang Hoan, ancien secrétaire du Comité du Parti de la commune de Vinh Quang, ont fait appel, a annoncé vendredi après-midi la présidente du Tribunal populaire de la ville de Hai Phong (Nord).

Quant à l'accusé Lê Van Hiên, ancien président du Comité populaire du district de Tiên Lang, condamné à une peine de 15 mois de prison avec sursis pour " manquements aux obligations professionnelles causant de graves conséquences '', il a décidé de ne pas faire appel.

Le Tribunal populaire de Hai Phong a collecté des documents qui seront transférés au Tribunal populaire suprême.

Selon l’acte d’accusation du Parquet populaire de la ville de Hai Phong présenté à l'audience, le 24 novembre 2011, le comité populaire de Tiên Lang a publié la décision 3307/QD-UBND sur une expropriation forcée de 19,3 ha de polders situés entre la mer et la digue traversant la commune de Vinh Quang, district de Tiên Lang, exploitées à des fins aquicoles par la famille de Doan Van Vuon et dont le bail était arrivé à terme.

Le même jour, le comité populaire de Tiên Lang avait promulgué la décision 104/KH-UBND sur la mise en oeuvre d'une expropriation forcée à l'encontre de la famille de Doan Van Vuon. Lê Van Hien, qui était à cette époque président du Comité populaire du district de Tiên Lang, a nommé Nguyên Van Khanh directeur du Comité de pilotage de l'expropriation, Pham Xuân Hoa, vice-président permanent du comité, Lê Thanh Liêm et d'autres cadres, membres du comité.

Cependant, ne respectant pas ces documents, Nguyên Van Khanh a signé puis promulgué la décision No 225 datée du 28 décembre 2011 à laquelle il a ordonné aux groupes de travail de détruire les habitations dans la zone d'expropriation. Nguyên Van Khanh a ordonné à Pham Xuan Hoa, Lê Thanh Liêm, et Pham Dang Hoan, du 2e groupe de travail, de démolir la cabane du garde des bassins aquacoles et les habitations de Doan Van Vuon et Doan Van Quy. Ces travaux de destruction, réalisés les 5 et 6 janvier 2012, ont causé des dégâts à hauteur de plus de 295 millions de dôngs. –AVI