L'armée thaïlandaise s'est opposée mardi à l'intervention d'une 3e partie dans le règlement du litige frontalier entre la Thaïlande et le Cambodge.

Lors d'une réunion de presse commune organisée mardi à Bangkok, le commandant en chef des forces armées de la Thaïlande, Songkitti Jaggabatara, a fait une déclaration soulignant que l'armée n'autorise pas le représentant d'un tiers pays à intervenir en tant que superviseur aux frontières des deux pays, avant d'affirmer que l'armée ne participera pas à la réunion du Comité des frontières générales entre le Cambodge et la Thaïlande (GBC) prévue les 7 et 8 avril dans la ville de Bogor (Indonésie).

Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a affirmé que Asda Jayanama, chargé de la Commission mixte de démarcation des frontières (JBC), sera présent à Bogor pour prendre part à cette réunion.

L'assistant du ministre thaïlandais des Affaires étrangères Chavanond Intarakomalyasut a annoncé que lors de la prochaine réunion du JBC, la partie thaïlandaise ne signerait aucun document mais procèderait seulement à une évaluation des résultats obtenus en terme de démarcation des frontières.

Lors de la conférence non officielle des ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN du 22 au 24 février dernier à Jakarta (Indonésie), cette association a fortement incité la Thaïlande et le Cambodge à s'engager dans un règlement pacifique de leur différend sans aucun recours à la force.

Ces deux pays ont convenu d'organiser des négociations dans le cadre des GBC et JBC pour régler ce litige avec l'Indonésie en tant que médiateur, celle-ci assumant cette année la présidence de l'ASEAN, et l'ont invitée à envoyer des observateurs dans la zone litigieuse. Cependant, aucune évolution n'a été constatée depuis ces engagements en présence de l'ASEAN. - AVI