Le Vietnam possède 75 grandes centrales hydroélectriques ainsi que plus de 470 petites et moyennes centrales d’une capacité de 1.000 à 3.000 MW sur plus de 2.360 cours d’eau. Ces ouvrages contribuent directement à la sécurité énergétique nationale.

L’hydroélectricité représente aujourd’hui une part très importante de la production d’électricité au Vietnam, assurant ainsi la sécurité énergétique du pays. En dehors de la production d’électricité, ces centrales ont également pour fonction de gérer les flux hydriques en leur aval, durant la saison des pluies, afin de contrôler les inondations, ainsi que de fournir de l’eau à la population comme aux terres agricoles pendant la saison sèche.

Selon Nguyên Tài Son, directeur général de la société par actions de conseils en construction N°1, l’hydroélectricité est une source d’énergie renouvelable, ce qui, dans une conjoncture de raréfaction des énergies fossiles, est particulièrement utile, demeurant ses avantages sur le plan économique. Les avantages de telles énergies ne se limitent pas à leur caractère perpétuel, elles sont également propres et largement exploitables, ce qui a conduit de nombreux pays développés à en profiter au mieux.

La consommation d’énergie au Vietnam en 2013 était d'environ 57 millions de tonnes de pétrole et devrait augmenter de près de 7% par an durant la décennie 2010-2020, puis de 5% de 2020 à 2030. Compte tenu de ces estimations, le développement des centrales hydroélectriques est une priorité du secteur de l’énergie pour le gouvernement.

Dans sa planification nationale du développement de l’électricité pour la période 2011-2020 et sa vision pour 2030, la priorité au développement des sources hydroélectriques sera maintenue en vue de porter les capacités nationales de production de 14.000 MW à 21.300 MW d’ici 2020.

Selon Nguyên Tài Son, «afin que les autorités et les populations des localités qui vivent à proximité des projets hydroélectriques en comprennent la nature véritable, nous les avons informés des causes des calamités naturelles pour leur permettre d’appréhender le rôle des centrales. Nous leur avons dit que s’il n’y avait pas ces centrales, les dégâts qui se produiraient dans les localités seraient encore beaucoup plus graves».

Toujours selon M. Son, le malentendu d’un prétendu danger des centrales est à attribuer au manque de clarté des informations. C’est le cas des centrales de Hoà Binh, Son La, Thac Bà et Tuyên Quang (Nord). Concrètement, elles ont beaucoup contribué à la lutte contre les inondations dans le delta du fleuve Rouge. Si elles n’existaient pas, les habitants de Hanoi seraient très souvent confrontés à de violentes inondations comme celles, typiques, de 1969 et de 1971... -VNA