Le district insulaire de Phu Quôc, province de Kiên Giang (Sud), veut développer le tourisme, tout en protégeant l’environnement marin.

Phu Quoc comme ecrin pour l’ecotourisme hinh anh 1Un coin de l’île de Phu Quôc, province de Kiên Giang (Sud). Photo VNA
Avec ses 56.500 ha, Phu Quôc est la plus grande île du Vietnam. Son relief est marqué, avec 99 collines et monts qui s'étirent du nord au sud, abritant des vallées sauvages et de belles criques. Elle est reliée à Hô Chi Minh-Ville, Phnom Penh (Cambodge), Kuala Lumpur (Malaisie), Jakarta (Indonésie), Phuket et Bangkok (Thailande) par des vols de seulement 500-1.200 km.

Connue pour ses superbes plages et ses forêts, Phu Quôc est aussi appelée l'"île d'émeraude" en raison de ses trésors naturels et de son potentiel touristique. Située à 120 km de la ville de Rach Gia et à 50 minutes de vol de Hô Chi Minh-Ville, Phu Quôc possède un climat tempéré, des produits abondants, des forêts et de belles plages....

Cette île possède en outre des ruisseaux magnifiques et une flore abondante de 929 espèces recensées. Ses eaux abritent des récifs coralliens, refuge pour des espèces de poissons qui ont disparu ailleurs, des tortues caret, qui viennent d'ailleurs pondre sur certaines plages tranquilles.

«Phu Quôc a conservé sa beauté primitive. Les habitants sont ouverts et le climat est agréable. C’est un vrai paradis», indique Nguyên Van Giang, un touriste habitant la province de Lào Cai (Nord). L’île abrite des plages de rêve, notamment celle de Sao. On la surnomme «le paradis terrestre» ou «la perle» du Vietnam.
 
Les autorités du district ont mis en place des politiques pour inciter les entreprises à investir. Les géants VinGroup et SunGroup y ont par exemple construit des complexes hôteliers et des zones de divertissement.

En parallèle, des compagnies aériennes ont ouvert de nouvelles lignes domestiques et internationales, de sorte que le nombre de touristes a fortement augmenté. En 2015, l’île prévoit d’accueillir environ 850.000 touristes, contre 239.000 en 2010. Le chiffre d’affaires dégagé par les hôtels, restaurants, agences de tourisme, etc. devrait atteindre les 1.900 milliards de dôngs.
 
Protéger l’environnement marin
 
Jusqu’à peu, la pollution de l’environnement marin freinait le développement touristique de Phu Quôc. La plage de Dinh Câu était la plus touchée. Des ordures y étaient jetées par les locaux, les touristes et les restaurants. Les eaux usées étaient déversées directement dans la mer. Chaque jour, le district insulaire produit quelque 180 tonnes d’ordures ménagères.
 
Face à cette situation, les autorités du district de Phu Quôc ont pris des mesures fermes. L’état des plages polluées comme Dinh Câu ou Ông Lang s’est amélioré. Tous les jours, des employés collectent les ordures. Les restaurants ont été contraints d’installer des poubelles autour de leur établissement. De plus, Phu Quôc se focalise sur le traitement des eaux usées des centres urbains, agglomérations et zones touristiques avant qu’elles ne soient déversées dans les rivières et la mer.
 
«Je suis très content de passer mes vacances à Phu Quôc. J’apprécie de découvrir des îlots sauvages, de nager, de profiter de la plage et de déguster des fruits de mer dans de bons restaurants», confie Nguyễn Ngô Quang Huệ, un touriste de Hô Chi Minh-Ville (Sud).
 
«Afin d’atteindre notre objectif - accueillir 2,5 à 3 millions de touristes, dont 35% d’étrangers en 2020, le district insulaire de Phu Quôc et la province de Kiên Giang mettent la priorité sur la protection de l’environnement», indique Dinh Khoa Toàn, président du Comité populaire du district de Phu Quôc. Et de conclure : «Les autorités vont s’y atteler dès cette année». – CVN/VNA