Ouverture des 2es Championnats du monde de vovinam
Les 2es Championnats du monde
de vovinam ont démarré jeudi au gymnase Pho Tho, à Ho Chi Minh-Ville.
Plus de 300 combattants de 22 délégations sportives nationales dont la
France, l'Allemagne, l'Italie, le Danemark, la Suisse, la Roumanie,
l'Espagne, le Laos, le Cambodge, l'Indonésie et bien sûr le Vietnam, qui
accueille la compétition, y participent.
Pour la journée
inaugurale, les sportifs et sportives se sont mesurés dans cinq
catégories de kata (enchaînement de mouvements) et six catégories de
combat. Rebelote aujourd'hui. Et demain, les participants tenteront de
briller dans les sept catégories de kata au programme.
Les athlètes sont très heureux de participer à un tel événement au
Vietnam. Le Viet kieu d'Allemagne Tran Dinh Du, médaillé de bronze lors
des premiers championnats du monde, confie : "Bien que je sois né en
Allemagne, j'ai choisi le vovinam comme art martical, tout simplement
parce que je suis Vietnamien. Je me réjoui déjà de pouvoir côtoyer des
amis venus du monde entier et ferai de mon mieux pour aller le plus loin
possible dans la compétition". Fait intéressant: parmi les combattants
de la sélection allemande, cinq sont Viet kieu.
Depuis
longtemps, la sportive roumaine Mioara pense et vit vovinam, ayant fait
du Vietnam un pays très proche dans son coeur. "Je préfère appeler cet
art martical vovinam plutôt que Viet Vo Dao comme c'est couramment le
cas. Les arts martiaux vietnamiens intéressent les pratiquants non
seulement par la diversité des techniques qu'ils proposent mais encore
par la fluidité des mouvements de démonstration".
Pratiquant le vovinam depuis six mois seulement, le taekwondoka Sadavanh
Khoenviseth, médaillé d'argent aux 22es et 23es SEA Games, souligne que
les techniques de combat et de démonstration l'ont conquis. Il confie
qu'après ce tournoi, il pourrait participer à la formation des jeunes
sportifs en vovinam pour les futurs tournois internationaux.
Selon le maître Sudorruslan, venu de France, le vovinam a commencé à se
développer en banlieue parisienne à partir de 1977. La France compte
aujourd'hui plus de 3.000 adeptes. La raison pour laquelle les Français
aiment cet art martial est qu'il leur apporte une bonne condition
physique, mais aussi spirituelle, avec un code éthique bien établi.
Aux dires du maître indien Praveen Garg, les techniques de vovinam sont
"très difficiles, surtout pour les démonstrations". Mais c'est aussi
cette difficulté qui a conquis de nombreux adeptes ou simples
spectateurs. -AVI