A partir du 11 janvier, près de 1.400 délégués représentant les plus de 3,6 millions de membres du Parti communiste du Vietnam (PCV) participeront au 11e Congrès national du PCV.

Un correspondant de l'Agence vietnamienne d'Information (AVI) à Sydney (Australie) a rapporté les propos diffusés le 10 janvier par la Radio Australie et le Programme "Alliance Asie" de l'ABC (Australian Broadcasting Corporation) selon lesquels le 11e Congrès national du PCV va élire et réorganiser le personnel du Comité central du PCV pour le mandat 2011-2015, et définir la stratégie décennale de développement socioéconomique pour la période 2011-2020.

Cette année, toujours selon les mêmes sources, les délégués sont en moyenne plus jeunes que lors des précédents congrès. Si ces derniers ont duré de 4 à 5 jours, en revanche ce congrès aura lieu pendant 9 jours, sa clôture étant fixée au 19 janvier prochain, ce afin que les délégués aient le temps de discuter et d'examiner soigneusement les points qui leur seront soumis.

Afin de faire du Vietnam un "pays industrialisé et moderne" en 2020, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a déclaré que celui-ci doit disposer de suffisamment de ressources humaines qualifiées, d'un réseau d'infrastructures modernes et d'entreprises publiques rentables.

Récemment, le gouvernement vietnamien a établi un rapport ainsi que proposé un plan et des objectifs de développement socioéconomique pour le prochain mandat de cinq ans du CC du PCV. Selon le rapport, le gouvernement s'est fixé pour objectif de faire du Vietnam un pays dont le revenu per capita sera de 2.000 dollars.

Par ailleurs, le site du Centre de recherche en relations internationales et sur le développement (CEPRID) de l'Espagne vient de publier un article de l'analyste en politique Alberto Cruz appréciant l'importance du 11e Congrès du PCV pour l'avenir du Vietnam, notamment en matière de relations extérieures.

Ce dernier a estimé que ce congrès a non seulement un rôle clef pour décider des orientations du futur du Renouveau, mais aussi pour fixer la voie de son intégration au monde. Cet auteur a passé en revue les plus de deux décennies du Renouveau du Vietnam qu'il a divisé en deux phases, la 1ère allant du 6e Congrès jusqu'en 1995, et la 2è commençant lors de la visite au Vietnam du président américain Bill Clinton et la normalisation des relations bilatérales qui s'est ensuivie, prémisse permettant au Vietnam d'ouvrir son marché, d'adhérer à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) en 2007 et d'avoir accès à un financement international.

Contrairement à d'autres pays de l'Asie du Sud-Est, le Vietnam ne se limite pas à ses acquis économiques mais s'intéresse également à ceux sur le plan social en adoptant des politiques spécifiques . Cela lui a permis de mieux faire face à la dernière crise économique mondiale que les autres "tigres de l'Asie".

La Banque mondiale a reconnu que cette crise n'a réduit que de 37% le taux de croissance du Vietnam, à comparer aux 155% en Thaïlande, 137% en Malaisie, 219% aux Etats-Unis, 224% en Union européenne et 335% au Japon.-AVI