ONU : améliorer la qualité de l'air en Asie-Pacifique
« Le différend actuel opposant l'Indonésie et Singapour sur la
pollution de l'air est symptomatique du défi beaucoup plus large auquel
les pays de la région sont confrontés », a déclaré Mme Heyzer dans un
communiqué de presse, avant d'exhorter les gouvernements de la région à
faire de la qualité de l'air et de la santé une priorité.
« Ces problèmes politiques, certes complexes, doivent être traités
d'urgence. Nous avons besoin de cadres de gestion plus efficaces des
écosystèmes, lesquels transcendent les frontières administratives et
politiques», a souligné la cheffe de la CESAP.
Selon la
CESAP, la pollution atmosphérique en milieu urbain qui est générée par
les véhicules, les industries et la production énergétique est
responsable de près de 500.000 décès prématurés, chaque année, dans les
villes d'Asie.
Alors qu'une population de plus de 1,7
milliard de personnes environ dépend encore du fumier, du bois, des
résidus de récolte et du charbon pour satisfaire leurs besoins
énergétiques de base, la pollution de l'air à l'intérieur des
habitations serait responsable de plus de 1,6 million de décès selon les
estimations. Cette pollution affecte particulièrement les femmes et les
enfants, qui passent davantage de temps au foyer.
« La
santé est le catalyseur le plus important du développement », a affirmé
Mme Heyzer, soulignant que les efforts pour le développement durable
dans la région doivent viser la prévention contre la pollution de l'air
et de l'eau et le renforcement de la sécurité alimentaire.
« L'un des problèmes les plus graves posé par la pollution de l'air,
surtout dans notre région qui connait une urbanisation rapide, est la
concentration de particules qui augmente considérablement le risque de
maladies cardiaques et pulmonaires et de cancers », a-t-elle rappelé.
La secrétaire exécutive de la CESAP a invité les
gouvernements de la région à faire davantage pour s'attaquer aux
problèmes de dégradation de la qualité de l'air, en rappelant que les
liens entre la qualité de l'air et de l'eau, la disponibilité de la
nourriture et de l'énergie ne sont pas simplement des questions
environnementales mais des préoccupations majeures d'ordre économique et
social.
« Notre engagement pour le développement
durable en Asie et dans le Pacifique dépendra de la réponse que nous
donnons à ces questions », a-t-elle souligné, tout en plaidant pour le
renforcement des mécanismes existants et des plateformes
intergouvernementales, telles que la CESAP, pour relever ces défis. –
VNA