Le commerce frontalier entre, d'une part, le Vietnam et, d'autre part, le Laos et le Cambodge, présente de bons signes puisque l'import-export a augmenté continuellement ces dernières années.

Selon le conseiller au commerce du Vietnam au Laos, M. Tran Bao Giam, les échanges ont atteint plus de 817 millions de dollars en dix mois pour une croissance de 12,7 % en variation annuelle, dont 375,9 millions de dollars d'exportations vietnamiennes correspondent à une progression de 9,3 %.

Avec le Cambodge, le conseiller au commerce Vu Thinh Cuong a indiqué que le commerce bilatéral est estimé avoir atteint 3,5 milliards de dollars en 2013, soit 0,5 milliard de dollars de plus que l'an dernier, dont 3 milliards d'exportations vietnamiennes. Selon les prévisions, il devrait s'établir à près de 4 milliards en 2014.

Selon les directeurs des services du Commerce des provinces cambodgiennes de Kratie et Stung Treng, les produits vietnamiens occupent 50 à 60 % de parts de marché dans ces localités en raison de leur variété, de leur qualité et de leurs prix raisonnables.

Au Laos, le directeur du service de l'Industrie et du Commerce de la province de Champassak a déclaré que ces produits occupent environ 30 % des parts de marché, en particulier les produits du fer et de l'acier qui sont très appréciés pour leur bonne qualité et leur prix en comparaison de leurs concurrents thaïlandais.

Les potentiels et opportunités de développement du commerce entre les trois pays demeurent très élevés. Toutefois, pour atteindre 2 milliards de dollars d'échanges avec le Laos et 5 milliards de dollars avec le Cambodge en 2015, plusieurs problèmes doivent être résolus.

Il faut en premier lieu promouvoir le commerce frontalier, notamment en construisant des marchés, des centres commerciaux, des centres de distribution, et des entrepôts au sein des zones économiques des postes-frontières.

Les entreprises vietnamiennes doivent ensuite exploiter au mieux les dispositions des accords de libre-échange au sein de l'ASEAN, notamment des avantages fiscaux pour l'import-export. Elles devraient également diversifier leurs gammes de produits destinés à l'export, agrandir leurs réseaux de distribution, faire davantage de publicité, et adapter les modalités d'achats et de ventes conformément aux pratiques commerciales dans ces deux pays. De même, elles devront rédiger les notices de leurs produits en laotien et en cambodgien.

Par ailleurs, des programmes de promotion du commerce doivent être organisés non seulement à Phnom Penh et à Vientiane, mais dans les autres localités de ces pays. Les foires et expositions devront voir la participation de grandes entreprises et de grandes marques vietnamiennes.

Il faut, en outre, donner de meilleures conditions au transport de marchandises vietnamiennes, notamment celui transitant par le Cambodge pour aller au Laos afin de permettre aux entreprises vietnamiennes de réduire les coûts et les pertes de temps.

Enfin, les banques doivent donner un meilleur accès aux capitaux à des conditions préférentielles aux entreprises investissant au Laos et au Cambodge. - VNA