Le séminaire international intitulé "Perspectives de la coopération, convergence des problèmes et dynamiques en Mer Orientale" qui s'est clôturé mardi à Jakarta (Indonésie), a permis de rendre publique la Déclaration de Jakarta.

La Déclaration de Jakarta souligne que le maintien de la paix et de la stabilité en Mer Orientale est nécessaire pour toute la région, pour l'intérêt commun de tous les pays côtiers et des pays concernés.

Les délégués sont tombés d'accord à propos du fait que la Mer Orientale était un problème multilatéral, y compris le maintien de la paix et de la stabilité, l'assurance d'une libre navigation maritime et la réalisation de la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), signée en octobre 2002 par l'ASEAN et la Chine.

Le fait que la Chine réclame la souveraineté maritime en exposant la "ligne des neuf tronçons" ou la "langue de boeuf" représentant jusqu'à 80% de la superficie de la Mer Orientale, n'est fondé sur rien et a été critiqué par la communauté internationale, affirme la Déclaration de Jakarta.

La Déclaration souligne que les parties concernées doivent tenir leurs engagements en ce qui concerne le règlement des litiges frontaliers et juridiques en Mer Orientale par la voie des négociations pacifiques, sur la base du respect des principes et du droit internationaux dont la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 et les cinq principes de "Vivre en paix", renforcer les efforts d'instauration de la confiance, coopérer sur le plan multilatéral en matière de sécurité maritime, faire des études scientifiques, lutter contre la criminalité et s'orienter vers la signature du Code de conduite en Mer Orientale (COC).

S'orienter vers la signature du COC est un effort commun de l'ASEAN et de la Chine, manifestant un progrès positif vers la paix et la stabilité dans la région. Outre les pays régionaux, des nations puissantes en dehors de la région comme les Etats-Unis, l'Australie, la Russie, l'Inde, le Japon, et la République de Corée jouent aussi un rôle utile dans le maintien de la situation actuelle. Il faut continuer à soutenir la DOC. L'ASEAN et la Chine doivent continuer à réaliser des avancées en matière de DOC et redoubler leurs efforts en faveur du COC.

Le Secrétariat de l'ASEAN pourrait avoir un pouvoir plus important dans la mise en oeuvre des mesures pacifiques pour régler les différends. L'ASEAN doit être fidèle au principe d'union, de solidarité, et d'unanimité en matière de coordination des actions et de rehaussement de la position commune de l'association dans les dialogues avec les partenaires concernant les problèmes en Mer Orientale, tout en entamant les discussions sur le COC.

Le mécanisme de la conférence des ministres de la Défense de l'ASEAN élargie (ADMM+) doit être considéré comme un forum important afin de promouvoir des engagements à caractère constructif entre l'ASEAN et ses partenaires en matière de problèmes stratégiques, de défense et de sécurité qui ont des répercussions sur la région.

Organisé par le Centre indonésien Habibie, en collaboration avec le Centre d'analyse stratégique de l'Asie (CASS) de l'Inde, le séminaire international sur la Mer Orientale a réuni à Jakarta plus de 150 délégués.

Des experts de plusieurs pays, dont l'Inde, l'Indonésie, Singapour, les Philippines, le Vietnam et l'Australie, ont donné 13 interventions concernant des problèmes d'intérêt commun des pays de la région et du monde.-AVI