Plusieurs membres de l'ASEAN, dont le Vietnam, connaissent actuellement un très grave manque de moyens financiers dans la lutte contre le VIH/SIDA, selon le chef de l'Administration de contrôle du VIH/SIDA du Vietnam (VAAC), Nguyen Hoang Long.

Lors d'une interview donnée à l'Agence vietnamienne d'Information (VNA) à la veille de la 12e conférence des ministres de la Santé de l'ASEAN à Hanoi, Nguyen Hoang Long a annoncé qu'une réunion consacrée à la question financière serait organisée dans ce cadre. Cette réunion a pour objet de renforcer les engagements de l'ASEAN en vue de s'assurer de ressources financières pour lutter contre le VIH/SIDA tant au niveau national que régional. Elle cherchera également à mobiliser des fonds pour la période postérieure à 2015.

Le Vietnam s'intéresse particulièrement à cette réunion, a indiqué Nguyen Hoang Long, ajoutant que la délégation vietnamienne présentera une intervention sur les solutions financières de long terme pour la lutte contre le VIH/SIDA.

Ces 20 dernières années, cette lutte a abouti à d'importants résultats au Vietnam. Les nouveaux cas ont fortement diminué, passant de 30.846 en 2007 à 12.599 en 2013, soit un baisse de près de 60 %. Les décès ont également reculé de près de moitié durant cette même période. Ce succès est dû en grande partie aux aides financières de la communauté internationale, qui représentaient environ 80 % des fonds accordés à la lutte contre le VIH/SIDA, et aux assistances techniques importantes des organisations internationales. Toutefois, ces aides ont fortement baissé ces derniers temps.

Devant cette situation, le Vietnam a élaboré un plan pour s'assurer de moyens financiers de 2013 à 2020. Outre une augmentation de la participation du budget public, le gouvernement encourage les localités à élaborer leurs propres plans. Il est également nécessaire de favoriser la participation d'organisations et de particuliers à cette lutte. Enfin, il faut améliorer l'efficacité de l'emploi des moyens financiers, ce qui exige d'autres mesures, notamment d'accorder une priorité aux groupes sociaux à haut risque comme les toxicomanes et les prostitué(e)s. -VNA