Le ministre philippin des Affaires étrangères Albert del Rosario a déclaré jeudi que la poldérisation par la Chine dans les eaux constestées en Mer Orientale/Mer de Chine méridionale est une "menace" pour toutes les nations de l’Asie du Sud-Est.

Le responsable, cité par l’Agence Agence France-Presse (AFP) a répété un avertissement émis l’an dernier selon lequel Pékin réclamait les terres autour des récifs isolés en Mer Orientale pour les transformer en îles qui pourraient abriter des positions fortifiées voire des pistes d’atterrissage.

Il a indiqué que ces actes chinois auraient une incidence sur la liberté de navigation dans les eaux stratégiques riches en hydrocarbures, par lesquelles transite un grand volume du trafic mondial de marchandises.

"Je vais souligner de nouveau et inviter à la préoccupation de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) parce que c’est une menace pour nous tous", a-t-il déclaré aux journalistes.

Le chef de la diplomatie philippine a fait savoir qu’il soulèverait la question lors d’une prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN, pressant les pays concernés d’adhérer à un Code de conduite afin de ne pas exacerber les tensions dans cette région maritime.

Un responsable américain qui a assisté mercredi à un dialogue stratégique avec les Philippines, a également exprimé son inquiétude sur le comportement de la Chine en Mer Orientale/Mer de Chine méridionale. "Nous croyons que les grandes nations ne peuvent pas intimider les petites", a déclaré l’assistant du secrétaire d’État américain, Daniel Russel.

Dans un communiqué conjoint publié à l’issue du dialogue, les Philippines et les États-Unis ont accusé que les actions chinoises en Mer Orientale/Mer de Chine méridionale vont à l’encontre du droit international et ne sont pas conformes à la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale.

Le communiqué a également souligné l’importance du maintien de la paix, de la stabilité, du respect du droit international et de la liberté de la navigation maritime.

Manille a soumis l’an dernier le différend avec la Chine sur la juridiction maritime en Mer Orientale au tribunal arbitral de la Cour permanente d’arbitrage avec un document de près de 4.000 pages, y compris les arguments et les preuves contre les prétentions excessives de la Chine sur la quasi totalité de la Mer Orientale. – VNA