La tension au Yémen continue de s'aggraver avec des manifestations dans plusieurs localités du pays.

Le 13 février, un conflit a eu lieu et fait quatre blessés quand les forces de sécurité yéménites ont empêché les protestataires de poursuivre leur marche vers le palais présidentiel de la capitale Sanaa.

A Aden, principale ville du sud, les forces de sécurité ont également dispersé une manifestation de 1.500 personnes, et arrêté dix personnes. Auparavant, à Taëz, au sud de Sanaa, la police a procédé à 120 arrestations après avoir dispersé une manifestation sur la principale place de la ville.

Dans une déclaration rendue publique sur son site dimanche soir, le ministère de l'Intérieur du Yémen a recommandé aux habitants de ne pas participer aux manifestations illégales qui portent atteinte à la sécurité et à la stabilité nationales.

Les manifestations survenues depuis des semaines au Yémen, dont celle regroupant des milliers de personnes, ont pris fin. Confronté à celles-ci, le président Ali Abdallah Saleh a décidé le 2 février de geler les amendements constitutionnels lui permettant de briguer un nouveau mandat à l'expiration du sien en 2013. Ainsi, au pouvoir depuis 32 ans, Ali Abdallah Saleh laissera son siège présidentiel à cette date.

L'opposition a accepté le 13 février cette initiative politique du président et est prête au dialogue avec le parti au pouvoir sur son engagement en matière de réforme, prévu prochainement.

En Algérie, les manifestations continuent dans plusieurs villes. A Annaba (Est), le 13 février, des centaines de manifestants se sont heurtés aux policiers, faisant quatre blessés légers.

Auparavant, samedi dernier, environ 2.000 personnes ont participé à une manifestation à Alger malgré un déploiement des forces anti-émeutes évaluées à 30.000 hommes. - AVI