L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ont rappelé jeudi le besoin urgent d’améliorer les systèmes logistiques et d’approvisionnement de vaccins, afin de venir en aide aux 22 millions d’enfants des pays en développement qui seraient exposés aux maladies dangereuses, faute de vaccins de base.

« Nous avons constaté des avancées majeures dans les domaines de la mise au point et de la fourniture de vaccins ces dernières années», a déclaré la sous-directrice générale de l’OMS, Flavia Bustreo, dans le communiqué conjoint des deux agences onusiennes. «Mais de nombreux pays rencontrent toujours des obstacles pour ce qui est de la fourniture de vaccins indispensables à tous les enfants qui en ont besoin».

De nombreux pays éprouvent en effet de sérieuses difficultés en termes d’approvisionnement et de logistique, de l’incapacité à conserver les vaccins à la température adaptée, aux problèmes de tenue des dossiers permettant aux personnels de santé dans les communautés de veiller à ce que les bons vaccins soient administrés aux enfants qui en ont besoin.

Le message intervient à l’approche de la Semaine mondiale de la vaccination, qui débute le 20 avril avec le slogan «Protégez votre monde, faites-vous vacciner !» et toute une panoplie d’activités déployées dans environ 180 pays, dans le but de faire vacciner plus d’enfants contre les maladies évitables.

On estime que 2 à 3 millions de décès sont évités chaque année grâce à la vaccination, qui protège les enfants contre la diphtérie, la rougeole, la coqueluche, la pneumonie, la polio, la diarrhée à rotavirus, la rubéole et le tétanos.

«Dans certaines parties du monde, une forme de complaisance au sujet de la vaccination a conduit à des lacunes au niveau de la couverture vaccinale», a déclaré la directrice exécutive adjointe de l’UNICEF, Geeta Rao Gupta. «Or quand les lacunes s’installent, les flambées épidémiques font suite».

Selon les agences onusiennes, certains mythes circulent, selon lesquels les vaccins sont inefficaces ou sur la nature et la fréquence de leurs effets secondaires, ce qui pousse les parents, et les personnes chargées des soins, à refuser de vacciner leurs enfants.

Au cours des dernières années, une résurgence de la diphtérie, de la rougeole et de la rubéole a été constatée aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Des flambées épidémiques de rougeole se sont, par exemple, produites en France, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni et au Pakistan. - VNA