Alors que s'achève la 66 e Assemblée mondiale de la santé à Genève, la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé ( OMS ), Margaret Chan, a indiqué mardi que le coronavirus était sa plus grande préoccupation.

« Nous connaissons trop peu de choses sur ce virus, qui pose une réelle menace à la santé publique. Tant que nous n'aurons pas déterminé son origine et ses modes de transmission, nous serons démunis. Il est temps de tirer la sonnette d'alarme », a-t-elle dit.

«Aucun pays touché ne peut seul y répondre. Le coronavirus est une menace pour le monde entier», a poursuivi Mme Chan, qui a ajouté que le virus était «quelque chose qui peut nous tuer».

Soulignant le besoin urgent d'informations supplémentaires, elle a indiqué que les missions de l'OMS en Tunisie et en Arabie saoudite – quatre nouveaux cas ont été récemment détectés dans ce dernier pays – allaient se dérouler dans les plus brefs délais.

Au niveau mondial, 38 personnes ont été infectées par le coronavirus depuis septembre 2012, alors que vingt et un décès sont imputés à ce virus, dont le dernier aujourd'hui en France.

La directrice générale s'est ensuite félicitée de l'adoption en un temps record du budget de l'organisation pour les deux prochaines années. «Vous avez en outre approuvé notre vision pour les six prochaines années, ainsi que la tenue d'un premier dialogue pour le financement», a-t-elle lancé aux participants, ajoutant que l'OMS devrait opérer plus efficacement.

« Nous pourrons identifier les lacunes dans le financement de nos priorités et procéder aux ajustements nécessaires, alors que le dialogue convenu nous aidera à utiliser les fonds à disposition de manière plus efficace », a-t-elle poursuivi.

Abordant la question centrale de la prévention et du contrôle des maladies non-transmissibles, Mme Chan a indiqué que le résultat obtenu était à la hauteur des préoccupations profondes du public.

«Le Plan d'action global convenu marque un tournant dans la manière dont nous abordons ces maladies », a-t-elle déclaré, avant de féliciter les pays, dont le Pakistan et les Etats-Unis, qui coprésidaient les groupes de travail informels sur cette question.

Les représentants des 194 États membres de l'OMS étaient réunis du 20 au 28 mai à Genève afin de débattre de plusieurs questions de santé publique, dont les maladies non transmissibles, la couverture sanitaire universelle ou la santé maternelle et infantile, ainsi que du budget programme et de la réforme de l'OMS. - VNA