L’indice des prix à la consommation (IPC) en 2013 n’a augmenté que de 6,04 % sur un an. C’est la plus faible progression de ces dix dernières années.

Selon le chef du Département général des statistiques, Nguyên Bich Lâm, il s'agit d'une évolution positive car l’IPC de 2013 résulte d’évènements ponctuels. En effet, 17 villes et provinces ont augmenté les tarifs des services médicaux et des médicaments, entraînant une hausse de 19,5 % de l’IPC du groupe de la santé. L’augmentation des frais de scolarité a pour sa part causé une hausse de plus de 11 % de l’IPC du groupe éducation. Ceux-ci ont à leur tour provoqué une augmentation de près de 2 % de l’IPC de tous les groupes des marchandises.

Par ailleurs, le prix de l’essence et du pétrole a changé à 10 reprises avec quatre augmentations et six baisses. Deux révisions des tarifs de l’électricité sont survenues en janvier et août pour une progression totale de 10 %. De même pour le gaz, en juillet et décembre, pour une hausse de près de 5%.

Enfin, les 15 typhons que le pays a essuyés, notamment les 14e et 15e, Haiyan et Podul, ont engendré de lourdes pertes, entraînant une majoration des prix des marchandises dans les localités touchées.

Toutefois, la moindre hausse de l'IPC de cette année résulte d’une consommation domestique morose, la croissance du chiffre d’affaires du secteur de la vente au détail n’ayant été que 12,6 %, alors que les stocks de produits finis ont augmenté de 9,4 %, davantage qu’en 2012 et ses 6,9 %, a indiqué Nguyên Bich Lâm. Il y a également les bonnes récoltes de riz lors des campagnes hiver-printemps et été-automne dans l’ensemble du pays.

Enfin, l’une des raisons décisives est l’effet de l’application efficace des mesures gouvernementales de lutte contre la hausse des prix, notamment celles relatives à la gestion des prix sur le marché, ainsi qu’à la lutte contre la contrebande et les contrefaçons lors des derniers mois de 2013, a souligné le chef du Département général des statistiques.

Les politiques flexibles de la Banque d’État ont également joué, notamment celles monétaire, de parité du dông et de gestion du marché de l’or, lesquelles ont, de fait, pleinement participé à freiner l’inflation. Conséquences, l’écart entre les taux de change sur les marchés officiel et libre est moindre. Le marché de l’or s’est stabilisé, et le différentiel entre les cours national et mondial a diminué.

De même, concernant les taux directeurs, le plafond des taux d’intérêt du crédit étant aujourd’hui d’entre 10% et 12%, à comparer aux 23%-25% de 2012..., demeurant le fait que la croissance du crédit a été poussive en 2013.

Pour 2014, Nguyen Bich Lam prévoit une forte augmentation en début d'année en raison des préparatifs du Têt traditionnel, phénomène conjoncturel ordinaire au Vietnam. À cela, s’ajoute le froid dominant au Nord qui entraînera une majoration des produits alimentaires, du prêt-à-porter, de chaussures et du coût du transport public.

Sa progression mensuelle devrait se tasser par la suite. Toutefois, les risques de retour d’une inflation élevée sont bien réels. Sur l’année entière, le Département général des statistiques prévoit près de 7 % compte tenu de certains évènements, notamment l’émission de nouvelles obligations gouvernementales - qui entraînera une augmentation des liquidités sur le marché, et les ajustements prévus des tarifs de l’électricité, de l’eau potable, ainsi que des services médicaux et d’éducation. -VNA