Depuis dix ans, un rapport annuel sur l’indice de compétitivité au niveau provincial (PCI) est publié par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Vietnam. Précisions sur cet indice avec deux responsables, de cet organe et de Dà Nang, ville en tête du classement 2014.

Le PCI crée une compétition entre les villes et provinces

Vu Tiên Lôc, président de la VCCI


L’indice de compétitivité au niveau provincial (PCI) est établi et publié chaque année depuis 2005 par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Vietnam (VCCI en abréviation anglaise) et l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

Auparavant, cet indice n’était qu’un outil de référence pour les villes et les provinces pour leur réforme administrative et l’amélioration de la qualité de leur gestion économique et de leur environnement d’affaires. Mais depuis 2014, avec la Résolution 19 du gouvernement sur l’amélioration de l’environnement d’affaires, le PCI est devenu un critère obligatoire et incontournable pour évaluer les progrès des localités en la matière. Désormais, le PCI a une signification plus forte. Il crée une compétition implicite entre les villes et les provinces dans l’amélioration de l’attrait de l’investissement.

Pour publier ce rapport sur le PCI, nous réalisons des sondages annuels sur un échantillon d’environ 10.000 entreprises. Elles donnent leur opinion et leur degré de satisfaction sur dix critères concernant la gestion de l’économie locale et l’accès aux administrations et services publics des entreprises opérationnelles de ces localités. Avec leurs évaluations, nous pouvons mieux comprendre les points forts et les faiblesses des villes et provinces dans chaque secteur. Les points forts de l’une peuvent servir d’exemple à suivre pour les autres. Quant aux faiblesses, nous faisons des suggestions pour y pallier.

En relisant nos dix rapports annuels, j’ai observé que neuf villes et provinces ont figuré à quatre reprises parmi les dix premières. Les villes de Dà Nang, Hanoi et Hô Chi Minh-Ville sont souvent de bons exemples. En outre, j’ai aussi vu des localités qui progressaient comme Dông Thap qui, cette année, est en tête des localités du delta du Mékong, ou encore Thai Nguyên, Lào Cai, Bac Ninh, Vinh Phuc, Tuyên Quang, etc., qui font un bond tous les deux ou trois ans.

En suivant de près leur développement socio-économique, nous continuerons de renouveler quelques-uns des critères d’évaluation du PCI, ajoutés il y a deux ans pour nous adapter à la nouvelle conjoncture. Nous pensons aussi à la possibilité d’augmenter la taille de notre échantillon pour atteindre une précision et une fiabilité accrues.

Les entreprises, l'un des moteurs de l'essor de la ville


Vo Duy Khuong, vice-président du Comité populaire de Dà Nang


2014 est la 2e année consécutive où notre ville est en tête du classement établi sur la base de l’indice PCI. Nous avons aussi été à la première place des classements de 2010 et 2011, après un recul au 12e rang en 2012. Ces résultats prouvent la justesse de nos politiques, qui donnent une grande place à la communauté des entreprises en tant que l’un des moteurs du développement de la ville.

Depuis des années, Dà Nang a su prendre soin de ses entreprises. Nous avons appliqué une série de mesures pour favoriser leurs activités, dans leur production comme dans leurs investissements, notamment en accélérant notre réforme administrative, par exemple en simplifiant les procédures fiscales et douanières. Simultanément, et de concert avec ces entreprises, nous avons valorisé leur responsabilité sociale au regard de notre ville. Ces entreprises ont un rôle important, y compris en termes de rentrées fiscales qui, l’an dernier par exemple, ont dépassé de 10% nos prévisions.

Je voudrais souligner aussi que notre ville s’efforce au mieux de remédier à ses lacunes. Ainsi, en 2013, à l’information que deux des dix critères du PCI - dynamisme et services d’assistance aux entreprises - avaient été faiblement noté, nous avons cherché immédiatement à régler les problèmes. En 2014, nous avons lancé le programme «Année des entreprises» qui a été qualifié de bonne initiative par le milieu. Dans ce cadre, la ville a décidé d’augmenter le Fonds de crédit et de cautionnement des petites et moyennes entreprises de la ville, ce qui lui a permis d’aider 60 sociétés qui connaissaient des problèmes d’accès au crédit.

Pour soutenir les entreprises dans la commercialisation de leur production afin d’éviter un stockage trop important, la ville a participé au développement d’un réseau de producteurs-fournisseurs de matières premières-distributeurs dans la région du Centre. La ville publie à l’avance ses nouvelles politiques et réglementations sur le site de la municipalité et les diffuse dans les médias. -CVN/VNA