L'investissement direct étranger (IDE) a permis aux relations économiques Vietnam-Japon de connaître d'importantes avancées. Dans les temps à venir, le Vietnam poursuivra ses efforts sur plusieurs plans pour attirer encore davantage de capitaux japonais.

«De nouveaux flux d’investissements japonais vers le Vietnam», «Le Vietnam, un marché cible des entreprises japonaises», ou encore «Le Vietnam, une destination attractive aux yeux des investisseurs nippons»... Autant de formules maintes fois entendues lors des forums et colloques de promotion de l’investissement japonais organisés très régulièrement ces derniers temps au Vietnam. Le fait que le pays du Soleil-Levant soit le plus gros investisseur étranger de la centaine de pays déjà installés au Vietnam est dû à tout sauf au hasard.

Avec 35 milliards de dollars, le Japon occupe toujours le premier rang sur le plan de l’IDE au Vietnam, suivi de Singapour avec 30 milliards de dollars. La large majorité de ces investissements (83,7%) a été placée dans l'industrie manufacturière. «Ce qu’il faut souligner, c’est la qualité et l’efficacité des projets à capitaux japonais", a estimé le ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, Bùi Quang Vinh. Et d’ajouter : «De plus, très peu de projets restent en suspens. Et les investisseurs japonais sont aussi en tête en termes de nouveaux projets et d’augmentation des fonds de ceux en activité. Ils mènent au Vietnam des affaires de façon sérieuse et sur le long terme».

Déferlante d’investisseurs

Une enquête menée par l’Organisation japonaise pour la promotion du commerce (JETRO) montre que depuis trois ans, les entreprises nippones se ruent vers le Vietnam, où l’on observe de façon très perceptible une augmentation massive des sommes mises en jeu par les investisseurs. Si en 2011, ces derniers avaient décidé de procéder à une réévaluation à la hausse des fonds pour 77 projets à hauteur de 589 millions de dollars, 127 projets (1,2 milliard de dollars) étaient concernés en 2012, et 125 en 2013, mais à hauteur de 4,5 milliards de dollars ! «Cela montre la confiance des investisseurs japonais vis-à-vis des potentialités et de l’environnement d’investissement du marché vietnamien», a déclaré Dô Nhât Hoàng, directeur du Département de l’investissement étranger.

La JETRO a informé de cette vague d'investissement au Vietnam, où l’on trouve les noms de géants de l’industrie nippone, se référant sur l’enquête qu’elle a menée concernant les activités des entreprises japonaises en Asie et Océanie en 2013. Cette étude montre que 70% des sociétés japonaises investissant au Vietnam disposent d'un plan d’élargissement de leurs activités et continuent de considérer ce pays comme leur lieu d’investissement principal. «La plupart sont attirées, premièrement, par la croissance du Vietnam et ses potentiels et, deuxièmement, par ses ressources humaines à faible coût et en abondance, sans oublier la stabilité socio-politique du pays», a estimé Atsusuke Kawada, chef du Bureau de représentation de la JETRO à Hanoi. Toutefois, l'environnement d’investissement au Vietnam présente encore certaines lacunes en termes de législation, de formalités administratives et douanières, d'impôts...

Ces derniers temps, les investisseurs japonais se tournent vers une nouvelle forme d’investissement : la fusion-acquisition (M&A en anglais - Mergers & Acquisition). On a observé des affaires d’envergure : la banque Mizuho est devenue partenaire stratégique de Vietcombank, après avoir acheté 15% des actions de la banque vietnamienne, soit 567,3 millions de dollars ; Unicharm du Japon a racheté 95% des actions de Diana (129 millions de dollars) ; le groupe Sumitomo Life a acheté 18% des actions du Groupe d’assurance du Vietnam (Bao Viêt) pour une valeur de 340 millions de dollars ; la banque UFJ Mitsubishi a acheté 20% des actions, pour 743 millions de dollars, de la Banque d’industrie et de commerce du Vietnam (Vietinbank), etc. -VNA