Libye: plusieurs pays s'opposent aux raids aériens occidentaux
Les raids aériens engagés par les forces de la
coalition internationale qui se sont succédés depuis trois jours
consécutifs rencontrent une opposition de plusieurs pays.
S'exprimant en suite d'un entretien avec le secrétaire américain à la
Défense Robert Gates, actuellement en visite en Russie, le ministre
russe de la Défense Anatoli Serdioukov a déclaré que la Russie souhaite
un cessez-le-feu immédiat en Libye et l'ouverture de négociations.
Moscou a appelé les parties en présence de faire tout ce qui est en
leur mesure afin de mettre fin aux interventions armées. Rappelant que
les opérations militaires occidentaux ont d'ores et déjà fait des
victimes dans la population libyenne, il a affirmé que la mesure la
plus rapide afin de protéger cette dernière est de mettre fin à ces
raids aériens et d'engager des négociations...
Dans ce
cadre, la Russie pourrait intervenir en tant que médiateur afin de
trouver une issue aux conflits dans ce pays, a précisé peu avant le
président russe Dmitri Medvedev.
Le ministre indien des
Finances Pranab Mukherjee a souligné mardi que toutes les forces
étrangères ne peuvent être autorisées à intervenir dans les problèmes
survenant dans un pays ou dans ses affaires internes, avant de
souligner que le régime ou les institutions d'un pays sont décidées par
son seul peuple.
La République populaire démocratique de
Corée a affirmé que ces raids aériens sont un crime contre l'humanité
ainsi qu'une violation flagrante de la dignité des Libyens.
Le président d'Afrique du Sud Jacob Zuma a déclaré lors d'un meeting le
21 mars que son pays soutient le point de vue du Conseil de la sécurité
et de la paix de la Commission de l'Union africaine (UA) qui est de
respecter l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye, et donc de
refuser toute intervention militaire de pays étrangers quelle qu'en
soit la forme.
L'Afrique du Sud a la conviction que
seule une mesure politique et pacifique reposant sur les aspirations
légitimes des Libyens permettra d'assurer une stabilité sur le long
terme de ce pays d'Afrique du Nord.
Le même jour, le
président de l'Ouganda Yoweri Museveni a de même critiqué les
opérations militaires des pays occidentaux, les considérant comme un
acte de fausse vertu, avant d'insister sur la nécessité d'engager des
négociations pour mettre fin aux désordres dans ce pays. -AVI