Les forces de la coalition internationale ont continué lundi leurs frappes aériennes en Libye et étendu la zone d'exclusion aérienne vers le Sud et l'Ouest du pays, a déclaré le chef des forces américaines pour l'Afrique, le général Carter Ham.

Cette zone d'exclusion aérienne instaurée dans ce pays d'Afrique du Nord conformément à une Résolution du Conseil de sécurité de l'ONU couvrira bientôt un rayon de 1.000 km englobant la capitale de Tripoli.

Dans cette dernière, des explosions sont survenues pour une troisième nuit consécutive depuis que l'engagement de raids aériens par les forces de la coalition internationale.

La Télévision nationale libyenne a diffusé des images de sites frappés, dont une base des forces navales située à Tripoli et un pipeline de pétrole à Shaab, une ville portuaire située à l'est de la capitale. Elle a affirmé également que ces attaques sont menées par des ennemis du Djihad, mais que la population libyenne n'en a pas peur.

Lors d'un point de presse d'urgence, le porte-parole du gouvernement libyen Mussa Ibrahim a condamné avec véhémence ces frappes aériennes en insistant sur le fait que les pays occidentaux ont poursuivi les raids aériens sans interruption après que les forces armées du pays aient instauré un cessez-le-feu général et que toutes opérations militaires aient été suspendues.

Selon lui, les forces alliées avec à leur tête les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont attaqué Sebha, fief de la tribu Guededfa du leader libyen Muammar Khaddafi, ainsi que la ville de Sirte, village natal de ce dernier où se trouvent d'importantes administrations gouvernementales.

Des civils ont trouvé la mort, et des aéroports civils et ports maritimes ont été détruits.

Une escadrille d'avions de combat du Canada composée de six F-18 Hornet a été mobilisée afin de maintenir cette zone d'exclusion aérienne en Libye.

Par ailleurs, l'Espagne, la Belgique, le Danemark et le Qatar vont se joindre à cette opération militaire, selon les officiels américains.

En revanche, la Russie ne participera pas à n'importe quelle opération dans la zone d'exclusion aérienne et moins encore à une opération terrestre, a affirmé lundi le président russe Dmitri Medvedev. -AVI