L'Union européenne a décidé vendredi de décréter un embargo sur les armes ainsi que des gels d'avoirs et des interdictions de visas à l'encontre de Mouammar Kadhafi et de ses proches.

Vendredi matin, en marge d'une réunion des ministres européens de la Défense à Gödöllo, près de Budapest, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton avait estimé qu'il était "temps" que l'UE prenne des sanctions "pour mettre la pression maximale et essayer d'arrêter la violence en Libye".

Selon l'AFP citant des sources étrangères, les sanctions pourraient entrer en vigueur "dès le début de la semaine prochaine". Cependant, s'il y a consensus sur le type de mesures, le détail doit encore être finalisé par les experts de l'UE très prochainement.

Devant l'escalade de la violence en Libye, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit samedi à New York en vue de discuter de la possibilité d'imposer une résolution sanctionnant le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour avoir laissé se produire de telles vilolences qui ont fait de nombreux morts parmi les manifestants.

Pour sa part, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté vendredi une résolution réclamant la suspension de la Libye de ses rangs ainsi qu'une enquête indépendante sur les violations commises par le régime de Mouammar Kadhafi.

La résolution proposée par l'Union européenne à l'origine de la 15ème session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme sur la Libye a été adoptée par consensus des 47 membres du Conseil basé à Genève. Pour la première fois de son histoire, le Conseil s'est prononcé sur la situation d'un de ses membres dont il a également réclamé la suspension. La Libye est membre de l'organisation depuis mai 2010.

La résolution du Conseil fait office de recommandation. La décision finale revient à l'Assemblée générale de l'ONU dont la prochaine réunion est prévue le 1er mars à New York. - AVII