L'Etat s'intéresse de près au logement social
Un dialogue en ligne sur l’enveloppe de crédit de 30.000 milliards de dôngs pour l’accession à la propriété d’un logement social a été organisé le 11 juin sur le portail du gouvernement chinhphu.vn , entre des représentants du ministère de la Construction, de la Banque d’État du Vietnam, de la Banque d’investissement et de développement du Vietnam (BIDV) et de la Compagnie générale d’investissement et de développement urbain et de logements (HUD).
Ces spécialistes
ont souligné que le plus grand problème du marché immobilier
d’aujourd'hui est un déséquilibre conséquent entre ses divers segments,
en particulier entre le parc de logement du segment de haut de gamme qui
est très important en comparaison de celui des logements au prix plus
raisonnables, de sorte que l’accès à la propriété est hors de portée
pour une majorité des foyers de revenus moyens, a fortiori pour ceux qui
sont pauvres...
Selon Nguyên Trân Nam, le vice-ministre de la
Construction, le programme national de construction de logement social
qui a été lancé fin 2009 a permis de loger près de 10.000 foyers
habitant dans les zones urbaines ou périurbaines destinées à cette fin.
Et à ce jour, 157 projets de logement social sont en cours. Le problème
demeure cependant : attirer les constructeurs dans ce segment dont les
marges commerciales sont par définition faibles...
Afin d’inciter
davantage d’entreprises de construction à participer au développement
de ce segment, le gouvernement a décidé d’une enveloppe de 30.000
milliards de dôngs destinée à l’octroi à partir du 1 er juin 2013 de
crédits immobiliers au taux d’intérêt particulièrement préférentiel de
6%. Ces crédits sont destinés aux professionnels comme aux particuliers
disposant de faibles revenus et souhaitant être propriétaires.
Bientôt un arrêté sur la gestion du logement social
D’une durée de trois ans, sa mise en œuvre comme le décaissement des
fonds a été confiée à cinq banques commerciales publiques. Toutefois, il
a été souligné durant cette réunion qu’il ne s’agit là que l’un des
mécanismes envisageables afin d’assurer un logement pour tous. Mais, ce
dernier objectif implique une plus forte mobilisation des ressources de
l’État, des entreprises et des particuliers. En effet, aujourd'hui
encore, 80 % des logements pour étudiants et ouvriers des zones
industrielles sont en réalité construits par les intéressés eux-mêmes...
Le vice-ministre de la Construction a cru bon préciser que
l’État se préoccupe essentiellement d’assurer un logement à la
population, et non pas la propriété de ce dernier. Réaliste, M. Nguyên
Trân Nam a insisté sur le fait que les personnes dont le revenu mensuel
est de moins de 5 millions de dôngs doivent se tourner vers le parc
locatif. En effet, l’acquisition d’un logement social d’entre 45 m² et
70 m² pour un prix de 675 millions à un milliard de dôngs suppose un
revenu familial mensuel moyen de 15 millions de dôngs par mois...
C’est
d’ailleurs la raison pour laquelle le ministère de la Construction va
définir prochainement un groupe de mesures pour un développement plus
rapide du parc locatif du segment du logement social, notamment de
logement de l’ordre de 45 m² destinés à être baillé sur une longue durée
de 6 à 12 années. Le principe de cette dernière mesure fait justement
l’objet d’un chapitre du futur arrêté sur la gestion et le développement
du logement social actuellement en cours de soumission au gouvernement,
lequel devrait statuer dans le courant du mois de juillet, a conclu le
vice-ministre de la Construction Nguyên Trân Nam. - VNA