Le vice-Premier ministre Hoàng Trung Hai a recommandé aux localités de réviser et de supprimer les zones économiques et industrielles non rentables. Cause : infrastructures insuffisantes, projets réalisés trop lentement, aménagement des ressources humaines négligé...

Selon des données de 2014, 295 zones industrielles ont été créées sur une superficie de 84.000 ha, dont 212 sont ouvertes, et 83 en cours de réalisation, de la libération des terrains à la construction proprement dite. Par ailleurs, 15 zones économiques littorales et 28 zones économiques frontalières ont également été fondées.

En 2014, ces zones ont attiré 10,7 milliards de dollars d’investissement direct étranger (IDE), portant l’IDE total reçu par celles-ci à 122 milliards de dollars. Leur chiffre d’affaires est impressionnant, plus de 118 milliards de dollars pour une croissance annuelle de 18%, et leurs entreprises ont réalisé un excédent commercial de 5,8 milliards correspondant à une croissance annuelle de 24%. Par ailleurs, ces zones recensaient en 2014 plus de 2,4 millions de travailleurs.

Le vice-Premier ministre Hoàng Trung Hai a proposé au Comité de pilotage sur le développement des zones économiques et industrielles d’évaluer plus précisément les difficultés rencontrées dans les mécanismes actuels, notamment dans les zones ayant un faible taux d’occupation, afin de prendre les mesures adéquates. C’est l’effectivité du mécanisme de «décentralisation, délégation et guichet unique» qui est l’objectif poursuivi en particulier pour générer un dynamisme, a-t-il ajouté.

Selon le Comité de gestion des zones économiques et industrielles de Hô Chi Minh-Ville (Hepza), le montant total de l’investissement en 2014 dans ces zones s’est élevé à 752 millions de dollars, dont 348 millions d’IDE. Une nouvelle stratégie d’attraction de l’investissement dans ces zones est d’encourager les projets moins consommateurs de main-d’œuvre, respectueux de l’environnement, mais gourmands en matière grise, notamment dans les secteurs de la plasturgie, de l’électricité, de la mécanique, de l’habillement et de l’agroalimentaire…

Les premiers pays investisseurs dans ces zones de Hô Chi Minh-Ville sont Singapour, la République de Corée, le Japon, les États-Unis et le Canada. En 2015, l’objectif est d’attirer 700 millions de dollars d’investissement, selon le Hepza. Actuellement, on compte 523 projets d’IDE opérationnels dans les zones économiques et industrielles de Hô Chi Minh-Ville qui représentent plus de 5 milliards de dollars.

Les superficies revues à la baisse

Exploitées en-deçà de leurs capacités, certaines zones économiques et industrielles ne font pas valoir leurs points forts pour attirer les capitaux. Certaines ne disposent toujours pas d’un réseau d’infrastructures complet et n’accordent pas d’importance à l’amélioration du niveau de qualifications des ressources humaines, d’où un moindre attrait des investisseurs. Conséquence, et même si leur superficie est en moyenne dix fois supérieure à celle des zones industrielles, leur contribution au budget d’État demeure inférieure.

Le Premier ministre Nguyên Tân Dung a adopté l’aménagement des zones nouvelles de 47 villes et provinces pour les rendre plus efficace. De même, le ministère du Plan et de l’Investissement va retirer la licence des zones qui ne sont pas rentables ou occupent des superficies réservées à la riziculture. Selon le vice-ministre du Plan et de l’Investissement, Dang Huy Dông, les superficies aménagées pour le développement des zones industrielles continuent de baisser. Leur élargissement ne sera accepté que lorsque leur taux d’occupation dépassera 60%, souligne-t-il. -CVN/VNA