Quy Nhon, 24 juillet (VNA) – Plus de 70 scientifiques venus de 19 pays réunis lundi 24 juillet dans la ville de Quy Nhon (Centre) pour un colloque inauguré dans le cadre de la 13e édition du programme Rencontre du Vietnam ont tenté d’apporter un éclairage sur l’Univers sombre.

Les scientifiques explorent les mysteres de l’Univers sombre hinh anh 1Le professeur Trân Thanh Vân, président de l’association Rencontre du Vietnam (à droite) converse avec le professeur Gerard’t Hooft, à son arrivée à Quy Nhon pour le colloque prévu jusqu'au 29 juillet. Photo : Dân tri

De la matière noire aux particules cosmologiques en passant par la physique des particules, grands physiciens et jeunes débutants du domaine se sont penchés sur quelques unes des recherches et des nombreuses expériences qui pourraient apporter des éléments de réponse à cette énigme.

L’Univers dans lequel nous vivons a un côté obscur, et il est beaucoup plus important que ce qui nous est perceptible. Il s’agit bien d’une théorie communément admise en physique et en astrophysique sur la nature du monde qui nous entoure.

La cosmologie en général livre des informations cruciales sur le contenu de l’Univers, que ce soit par l’étude de sa géométrie ou par celle de son histoire. Les résultats indiquent encore que l’Univers contient plus de matière que celle que l’on voit.

Quant on regarde de près les mouvements des galaxies, ils apportent des renseignements précieux, notamment sur la masse de la matière qui les compose. Et lorsqu’on calcule la masse qui devrait correspondre aux mouvements observés, on constate qu’il devrait y avoir une quantité de matière beaucoup plus importante.

Aussi hallucinant que cela puisse paraître, tout ce que l’on voit dans l’Univers ne représente que 5% de son contenu. Le reste ne serait que matière sombre et énergie sombre, dont l’existence n’a été déduite que par des observations indirectes.

Cette matière sombre aurait la possibilité d’interagir avec la matière "normale" seulement dans le domaine gravitationnel. Il sera donc difficile de la détecter. Sa nature constitue ainsi l’un des plus grands mystères de la physique moderne, que les scientifiques espèrent néanmoins résoudre dans les prochaines années.

"Prix Nobel ou pas, tout le monde fait la vaisselle". Cette phrase devenue culte dans la bouche du physicien théoricien Trân Thanh Van remonte à un bon demi-siècle. Elle traduit l’esprit des fameuses "Rencontres du Vietnam", qu’il avait créées en 1993.

L’ancien directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), en France, a convié au Vietnam des scientifiques férus de particules, quarks et autres bosons, dont le professeur Gerard’t Hooft, co-lauréat avec Martinus Veltman du prix Nobel de physique de 1999 "pour l’élucidation de la structure quantique des interactions électrofaibles en physique". 

Le professeur néerlandais ​Gerard’t Hooft a notamment développé un modèle mathématique qui a permis aux scientifiques de prédire les propriétés des particules subatomiques qui constituent l’Univers et des forces fondamentales à travers lesquelles elles interagissent. Il a introduit la notion d’instanton dans les années 1975.

Il a eu dans l’après-midi une conversation avec les amoureux de la science dans la province de Binh Dinh sur les lois fondamentales de la nature. Après tout, le côté obscur de l’Univers, s’il peut sembler difficile à appréhender par le profane, reste un sujet passionnant qui vaut la peine d’attendre. – VNA