Les quelque 170.000 personnes vivant près des aéroports de Biên Hoà (province Dông Nai, Sud) et Phù Cat (province de Binh Dinh, Centre) ne sont plus menacées par l’agent orange/dioxine.

C’est ce qu’ont annoncé le Bureau du projet national de traitement des conséquences des produits chimiques toxiques utilisés par l'armée américaine au Vietnam, ou «Comité de pilotage 33», et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), lors de la conférence récapitulative du projet «Traitement des zones gravement contaminées par l’agent orange/dioxine au Vietnam», financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) via le PNUD.

Déployé depuis 2010, ce projet a nécessité plus de 5 millions de dollars d’investissement, dont près de 5 millions de dollars du FEM et 76.000 dollars de la République tchèque. L’objectif est de réduire les impacts de l’agent orange/dioxine sur les écosystèmes et la santé humaine.

Concrètement, plus de 7.500 m3 de terres contaminées de l’aéroport Phù Cat ont été isolées, en utilisant des technologies modernes. À l’aéroport de Biên Hoà, une coopération a été établie avec le ministère de la Défense et les organes concernés pour planifier la dépollution. En outre, des formations sur l’analyse de la teneur en dioxine ont été organisées, de même que des campagnes de sensibilisation du public à la protection contre l’agent orange/dioxine.

Prenant la parole lors de la conférence récapitulative, tenue jeudi 19 mars à Hanoi, le directeur adjoint national du PNUD au Vietnam, Bakhodir Burkhanov, a hautement apprécié les activités de sensibilisation à la protection contre l’agent orange/dioxine. D’après lui, sensibiliser les habitants sur l’agent orange/dioxine permettra de réduire ses effets délétères.

Le projet «Traitement des zones contaminées gravement par l’agent orange/dioxine au Vietnam» a vu également la participation de partenaires internationaux comme l'Agence américaine pour le développement international (USAID), l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement (SIDA), la République de Corée et le Japon.

De 1961 à 1971, l’armée américaine a déversé 80 millions de litres de défoliants contenant 366 kg de dioxine au Vietnam. Des centaines de milliers de Vietnamiens en sont morts, et aujourd'hui, plus de 4,8 millions de personnes sont nées et vivent avec de lourds handicaps. Les effets de la dioxine se prolongent alors qu'il s'agit de la quatrième génération, causant de graves maladies telles qu'encéphalite, malformations congénitales, leucémie… -CVN/VNA