Les négociations du TPP pourraient s’achever la semaine prochaine
Les négociations de
l’accord de partenariat transpacifique (TPP) touchent à leur fin. Les
négociateurs des 12 pays membres sont réunis à Hawaii depuis le 24
juillet.
Selon les prévisions, les ministres du Commerce
des pays membres participeront le 28 juillet aux négociations visant à
régler les problèmes en suspens. Parmi lesquels, les litiges entre
Washington et Tokyo sur les pièces détachées automobiles et le riz
d’importation, l’accès au marché canadien des produits agricoles de
certains pays membres…
Les ministres du Commerce
organiseront le 31 juillet un point presse à la clôture de leur réunion
pour rendre public les résultats d’une semaine de travail.
Une fois achevé, le TPP permettra de réduire taxes et barrières
commerciales entre pays membres. Les pays participants sont le Japon, le
Brunei, la Malaisie, le Vietnam, Singapour, l’Australie, la
Nouvelle-Zélande, le Canada, le Mexique, le Chili, le Pérou et les
Etats-Unis. Ils représentent 40% de l’économie mondiale.
Aux Etats-Unis, ceux qui critiquent le TPP sont les défenseurs de
l’environnement et les syndicalistes. Ils estiment que cet accord ne
protège pas bien les droits de l’homme, l’environnement et l’emploi dans
le pays. Les syndicalistes s’inquiètent des faibles mesures de
protection des travailleurs dans certains pays partenaires commerciaux
des Etats-Unis, d'où des bas coûts de production qui encouragent la
délocalisation des entreprises en dehors des Etats-Unis…
Le TPP est une négociation complexe dont les résultats restent
incertains, d’après Charles Morrison, président du Centre est-ouest
d’Hawaii, spécialiste des questions économiques en Asie. Même si les
négociateurs parviennent à s'entendre, le TPP devra passer par une
ratification dans chaque pays membre, dont au Sénat américain. Toujours
d’après Charles Morrison, les résultats des négociations pourraient
décevoir certains groupes d’entreprises et des défenseurs de
l’environnement. Mais, dans n’importe quelle négociation, il faut
toujours soupeser le pour et le contre, a souligné Charles Morrison. Si
l’on ne parvient pas à cet accord, les consommateurs des pays concernés
ne bénéficieront pas de ses multiples intérêts comme prix en baisse et
échanges commerciaux facilités. Le président du Centre est-ouest
d’Hawaii a également précisé que pour certains pays aux échanges
commerciaux déjà très importants et ayant déjà signé des accords de
libre-échange bilatéraux, le TPP n’apportera pas de grands
changements. -VNA