Les industries manufacturiere et de la transformation seduisent les investisseurs hinh anh 1Les industries manufacturières et de la transformation sont les plus attractives
pour l’IDE.
Photo : Danh Lam/VNA/CVN
Hanoi (VNA) - Ce premier trimestre, le pays a reçu 7,71 milliards de dollars d’investissement direct étranger (IDE), soit une croissance de 91,5% sur un an. Les industries manufacturière et de la transformation tiennent le haut du pavé.

Fin mars, le pays a délivré la licence à 493 nouveaux projets d’IDE cumulant 2,9 milliards de dollars de capitaux enregistrés, soit une croissance de 6,5% en variation annuelle. Durant la même période, 223 projets opérationnels ont augmenté leur investissement initial de 3,94 milliards de dollars, soit une progression record de 206%.

Les industries manufacturière et de la transformation conservent leur première place en termes d’attraction de l’IDE avec 6,54 milliards de dollars, ce qui représente 84,9% du total. L’immobilier et le secteur de la vente en gros et de détail viennent ensuite avec respectivement, 344 millions de dollars pour 4,4%, et 296,8 millions de dollars pour 3,85%, selon le Département de l’investissement étranger du ministère du Plan et de l’Investissement.

Avec 2,61 milliards de dollars, c’est la province de Bac Ninh (Nord) qui est la plus attrayante, suivie de Binh Duong (Sud) avec 1,39 milliard de dollars, et de Hô Chi Minh-Ville avec 600 millions. Parmi les 71 pays et territoires investissant au Vietnam, la République de Corée est en tête avec 3,74 milliards de dollars, devant Singapour, avec 911 millions, et la Chine, avec 823,6 millions.

Les capitaux sud-coréens continueront d’affluer 

«La troisième vague d’investissement sud-coréen au Vietnam commence à atteindre son apogée», selon Moon Byungcheol, conseiller au commerce du consulat général de République de Corée à Hô Chi Minh-Ville. Il a rappelé que son pays a commencé à investir au Vietnam dans la décennie 90, d’abord dans des secteurs de forte main-d’œuvre non qualifiée. Depuis 2005, les entreprises sud-coréennes ont réorienté leurs investissements dans l’industrie manufacturière, en particulier l’électronique, ce qui correspond à une deuxième vague, la troisième ayant commencé en 2009 avec un nombre croissant de projets non seulement dans les secteurs précédents, mais aussi dans de nouveaux comme l’agroalimentaire, les biens de consommation, les services et les loisirs.

Moon Byungcheol a cité comme exemple typique de cette dernière vague le groupe CJ. Chang Boksang, directeur de la compagnie CJ Vietnam, a indiqué que l’implantation de cette filiale remontait à 2005, et qu’elle possédait aujourd’hui 12 entreprises relevant de différents secteurs comme la transformation alimentaire, les aliments pour animaux et les engrais, mais aussi la production et la distribution de films. CJ Vietnam emploie plus de 4.000 personnes et est en passe de réaliser cette année un chiffre d’affaires de 17.000 milliards de dôngs, dont 28% de bénéfices.

Opportunités pour les
entreprises étrangères


Pour Kim Inho, président de l’Association sud-coréenne pour le commerce international (KITA), les politiques ouvertes du gouvernement vietnamien relatives à l’attraction de l’investissement étranger ont ouvert davantage d’opportunités aux entreprises étrangères. «En outre, la croissance économique régulière du Vietnam, y compris dans une conjoncture de crise, puis de reprise molle de l’économie mondiale, est une aussi une forte raison pour les entreprises sud-coréennes d’augmenter leurs investissements», a-t-il affirmé. Il a également reconnu les progrès du Vietnam en matière d’intégration à l’international par la signature de nombreux accords de libre-échange (ALE) bilatéraux ou multilatéraux. En particulier, «l’ALE Vietnam-République de Corée, entré en vigueur fin 2015, a ouvert une nouvelle ère de coopération commerciale bilatérale, et joué le rôle de catalyseur de l’investissement sud-coréen au Vietnam», a-t-il ajouté.

L’industrie manufacturière, l’immobilier, la construction, la grande distribution et la vente de détail sont les secteurs les plus attrayants pour les investisseurs sud-coréens. Dans un futur proche, il est possible qu’ils s’intéressent de plus près au secteur de l’énergie alors que le Vietnam vise un développement durable et une croissance verte. Le faible coût de la main-d’œuvre, la stabilité politique, une législation plus complète, ainsi que les conditions préférentielles accordées aux entreprises étrangères, outre les similitudes culturelles entre les deux pays, sont des facteurs importants dans ces choix. -CVN/VNA