En fin d’année, le manque de sang, notamment des groupes O et A, s’aggrave de plus en plus. Le nombre de donneurs baisse en raison du froid, des examens universitaires et des préparatifs du Têt. Des appels aux dons sont lancés par les hôpitaux et l’Institut central d’hématologie et de transfusion sanguine.

Actuellement, l’Institut central d’hématologie et de transfusion sanguine a seulement 3.500 unités de sang en réserve, dont 30 %, du groupe O, et 12 % du groupe A. «Le manque de sang O et de A est une vraie menace», déclare Nguyên Anh Tri, directeur de cet institut.

Selon les prévisions, le pays a besoin chaque année d’un million d’unités de sang, mais les dons n’en satisfont que la moitié.

À partir de décembre, le nombre de donneurs diminue à cause du froid et des préparatifs du Nouvel An lunaire, plus particulièrement du fait que les étudiants, les plus grands donneurs, sont en période d’examen ou se préparent à rentrer chez eux pour les fêtes de fin d'année.

L’Institut central d’hématologie et de transfusion sanguine doit fournir plus de 110 hôpitaux de 15 provinces et villes du Nord. Le nombre d’accidents avant et pendant le Têt augmente souvent, et il lui est nécessaire de stocker davantage de sang pour les blessés.

«Si la pénurie du sang se poursuit, la santé des patients pourrait être menacée. Aujourd’hui, notre hôpital ne peut satisfaire régulièrement aux besoins de tous les malades, mais nous feront évidemment face», affirme Dô Minh Câm, chef du département d’hématologie de l’Hôpital central de pédiatrie.

Plusieurs campagnes de sensibilisation au don de sang sont organisées dans plusieurs localités. À Dà Nang, le département d’hématologie et de transfusion sanguine de l'Hôpital de Dà Nang, en collaboration avec l’Association de la jeunesse de la ville, organisent des journées de don du sang en prévision des soins qui devront être prodigués lors du Têt. Près de mille unités ont ainsi été collectées en décembre.

Le 19 décembre, 200 volontaires ont donné leur sang au parc de Gia Dinh à Hô Chi Minh-Ville. «C’est la première fois que je donne mon sang, et je suis heureuse de me rendre utile», déclare la jeune Nhung, étudiante à l’Université de finance et de marketing d'Hô Chi Minh-Ville.

D’ici au Têt, la campagne «Dimanche rouge» aura lieu du 9 au 12 janvier dans 10 villes et provinces que sont Hanoi, Hai Phong, Nam Dinh, Thai Nguyên, Thai Binh (Nord), Nghê An, Dà Nang, Dak Lak (Centre), Hô Chi Minh-Ville et Cân Tho (Sud). Lancée pour la première fois en 2009 par le journal Tiên Phong à Hanoi, «Dimanche rouge» a désormais passé cinq éditions grâce aux nombreux donneurs qu’elle suscite.

«Le sang sauve la vie de gens et apporte la joie à leurs proches», souligne le rédacteur en chef du journal Tiên Phong, Lê Xuân Son, qui prépare la sixième édition.

Le "Printemps rose 2014", fête du don de sang, est aussi lancé dans les provinces de Binh Dinh, Dông Nai, Lang Son... Depuis sa première édition en 2008, elle a reçu un large écho au sein de la population vietnamienne. Partager le sang, c’est de donner l’espoir. -VNA