Hanoi, 7 juillet (AVI) - Alors que de grands groupes financiers étrangers imposent une forte pression concurrentielle en augmentant leurs participations dans le capital de leurs partenaires vietnamiens, les banques nationales, confiantes, cherchent par tous moyens à contrer cette offensive.

Le groupe financier britannique HSBC, qui détient actuellement 20% des titres de la Banque commerciale par actions de technologies et de commerce du Vietnam (Techcombank) et 10% du groupe Bao Viet, entend porter à 18% sa participation dans le capital de ce dernier.

Son ambition se manifeste également par le développement de son réseau et l'augmentation de ses parts de marché, ce après avoir reçu l'autorisation de créer une banque entièrement étrangère au Vietnam.

ANZ compte ouvrir 6 bureaux supplémentaires à Hanoi et Ho Chi Minh-Ville après l'inauguration d'un premier dans l'agglomération de Nam Sai Gon, et lance continuellement de nouveaux produits. De son côté, Maybank a l'intention de porter de 15 à 20% sa participation dans l'ABBank.

Face à cette concurrence, les banques nationales sont relativement sereines. Les représentants de la Vietcombank et de la BaoVietBank soulignent les points forts des banques nationales tels que leurs réseaux d'agences, leur compréhension intime du marché domestique comme des goûts de la clientèle vietnamienne.

Nguyen Quoc Hung, directeur général adjoint d'Agribank, estime que cette concurrence n'est guère redoutable. "Les banques étrangères ont des difficultés à créer leurs réseaux et à développer une clientèle dans la mesure de celle de l'Agribank. De plus, elles ne peuvent encore investir dans les zones rurales, un marché de pointe de l'Agribank", a-t-il expliqué.

Les responsables de GP Bank et LienVietBank estiment qu'il y a encore de multiples "créneaux" pour les banques nationales. Toutefois, pour maintenir leurs parts de marché, plusieurs banques ont pris des mesures spécifiques.

Dao Minh Tuan, directeur général adjoint de la Vietcombank, a annoncé qu'il y a plusieurs années déjà que son établissement s'est restructuré afin de disposer d'un modèle de gestion moderne et approprié aux pratiques internationales.

De leur côté, les experts sont plus prudents. Nguyen Minh Phong de l'Institut d'étude du développement socioéconomique de Hanoi, a estimé qu'après la crise, les banques étrangères stabiliseront leur situation et pourront dès lors soutenir davantage leurs filiales implantées au Vietnam. La "guerre" entre les banques étrangères et vietnamiennes commencera réellement vers la fin de cette année. -AVI

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