Hanoi (VNA) -  Plus la société se développe, plus la population devient exigeante dans ses choix livresques, ce qui impose aux maisons d’édition d’améliorer sans cesse leur travail. Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur l’édition en 2013, ce secteur a connu un développement vigoureux aussi bien en quantité qu’en qualité.

L’edition, un secteur en perpetuelle amelioration hinh anh 1La fête du livre de Hanoï 2016. Source: Internet

Chaque année, au Vietnam, 30.000 nouveaux livres, soit 400 millions d’exemplaires, voient le jour. C’est une croissance moyenne de 15 à 20% en nombre d’exemplaires, et 8 à 10% en nombre de titres. 

«Ce qui différencie un livre d’un autre produit, ce sont les idées qu’il véhicule, ses propriétés scientifico-techniques et artistiques. Nous devons persuader les lecteurs que lorsqu’ils achètent un livre, ils pourront y trouver des choses qui enrichiront leurs connaissances et leur âme», a indiqué Le Hoang, vice-président de l’Association des éditeurs vietnamiens.

Depuis dix ans, plusieurs maisons d’édition privées sont apparues. Nha Nam, Bach Viet, Alpha, Thai Ha, Booknews… apportent un nouveau souffle à l’édition vietnamienne, en investissant des sommes conséquentes dans l’acquisition des droits d’auteur. 

C’est grâce à elles que les Vietnamiens peuvent avoir accès à des livres d’auteurs célèbres au même moment que les lecteurs étrangers. Mais ces maisons ont aussi été pionnières dans la cession de droits de livres vietnamiens à des éditeurs étrangers. 

«Les sociétés privées du livre sont bien organisées. Nos personnels ont tous suivi des formations spécialisées dans le pays ou à l’étranger, la plupart sont jeunes et extrêmement motivés», a fait savoir Pham Minh Thuan, PDG de la société Fahasa.

«Avec une stratégie précise, nous publions chaque année des milliers de nouveaux livres qui sont beaux autant à lire qu’à voir, répondant aux attentes des lecteurs. Nous avons aussi, parmi les éditeurs privés, une certaine répartition des rôles, il y en a qui sont spécialisées dans les livres littéraires, d’autres dans les livres pour enfants», a-t-il poursuivi.

«Dans cette période d’intégration internationale, nous accordons une attention particulière à la formation du personnel, afin qu’il puisse suivre les dernières tendances mondiales. Mais nous nous intéressons aussi à l’interaction entre la maison d’édition et les lecteurs», a fait savoir Khuc Thi Hoa Phuong, directrice et rédactrice en chef de la maison d’édition Phu Nu (Femmes) est une représentante des éditeurs publics.

Ces dernières années, les distributeurs ont multiplié des réseaux de librairies dans le pays. Hanoï et Ho Chi Minh-ville ont créé chacune une rue aux livres. La société des produits culturels Huy Hoang tient un stand dans la rue aux livres de Hanoï, la rue du 19 décembre. 

Selon Nguyen Le My Hoan, une de ses responsables, «si normalement, les éditeurs ne se rencontrent que lors de réunions officielles, maintenant, avec cette rue aux livres, ils se voient là où tous leurs produits sont présentés. C’est un lieu idéal pour partager idées et expériences, mais aussi pour organiser des rencontres lecture et des séminaires destinés aux jeunes lecteurs, ce qui attire un large public.»

Pour les amateurs de lecture, la possession d’un bon livre est une source de bonheur et de satisfaction. Quel que soit le développement du numérique, le livre papier à l’ancienne reste un objet indispensable. Et les maisons d’édition sont conscientes que pour survivre, il n’y a pas d’autre choix que de travailler toujours mieux. – VOV/VNA