Le Vietnam, un choix judicieux des investisseurs japonais
Le Japon demeure le
plus grand investisseur étranger au Vietnam avec plus de 2.000 projets
représentant un investissement de plus de 33 milliards de dollars.
L’Association des entreprises japonaises au Vietnam compte le plus
grand nombre de membres de tous les pays de l’ASEAN, avec 1.200
entreprises. Le Japon est le premier des 98 pays et territoires
investissant au Vietnam tant sur le plan de la quantité comme du montant
des projets ayant des investissements dans le pays.
Ces
derniers temps, une nouvelle vague d’investissement japonais est
apparue. Fuji Xeros, fabriquant a inauguré une usine d’imprimantes dans
la zone industrielle VSIP de la ville de Hai Phong (Nord). Cette unité
de production d’une capacité de 2 millions de pièces par an représente
un investissement de 120 millions de dollars. Fuji Xeros compte
augmenter ses capacités de production au Vietnam pour satisfaire la
hausse de demande dans la région Asie-Pacifique.
Selon
ses dirigeants, Fuji Xeros a retenu le Vietnam parmi tous les pays
d’Asie en raison de l’accélération de l’industrialisation, outre qu’il
offre de bonnes conditions dont une concentration de producteurs
d’équipements de technologies de l’information, ainsi qu’un réseau de
communications connecté avec les autres pays de l’ASEAN et la Chine.
Toujours dans la ville de Hai Phong, le producteur japonais de pneus et
de chambres à air Bridgestone accélère le chantier de la première phase
de son usine en vue d’un début d’activité en mars 2014. 100% de la
production est destinée à l’exportation.
La sarl Nisshin
Seifun a lancé en novembre les travaux d’une usine agroalimentaire d’un
coût total de 28,5 millions de dollars dans la province de Dông Nai
(Sud). Les produits qui en sortiront (à partir d’août 2014) iront pour
l’essentiel sur le marché japonais et quelques autres marchés d’Asie.
Egalement à Dông Nai, la compagnie Nankai Kinzoku Vietnam a inauguré en
octobre une usine de machines agricoles également destinée à
l’exportation.
Dans la province de Hà Tinh (Centre),
selon Vu Kim Cu, président du Comité populaire, le groupe japonais
Mitsubishi et ses partenaires vont lancer, courant 2014, le chantier de
la centrale thermique Vung Ang II d’une puissance de 1.200 MW. Le
premier groupe sera opérationnel en janvier 2018. Le mémorandum de ce
projet représentant un investissement de 2,4 milliards de dollars a été
convenu en octobre 2013.
Toujours dans cette localité,
le groupe Kobelco va apporter un milliard de dollars à la compagnie
d’extraction de minerai de fer de Thach Khê. D’autres investisseurs
japonais examinent des opportunités d’investissement dans cette
province, notamment le groupe de l’énergie JX et la banque Sumitomo.
Les entreprises japonaises sont nombreuses dans des secteurs comme
l’industrie, les hautes technologies et la mécanique, ce qui correspond
parfaitement aux orientations de l’IDE définies par le gouvernement, en
bref, de privilégier la qualité des projets d’investissement, a déclaré
Dô Nhât Hoàng, directeur du Département de l’investissement étranger du
ministère du Plan et de l’Investissement.
Les projets
japonais répondent parfaitement aux politiques vietnamiennes d’attrait
de l’investissement direct étranger (IDE) qui donnent une priorité à
l’utilité de ceux-ci pour l’économie vietnamienne. Selon les
statistiques, 86% de l’IDE réalisé dans l’industrie de la
transformation, de la mécanique et des hautes technologies sont issus du
Japon.
Et sur ce point, Vu Tiên Lôc, président de la
Chambre de Commerce et d’Industrie du Vietnam, souligne que le
gouvernement vietnamien privilégie les investissements dans l’industrie
et les technologies, en particulier les hautes technologies qui, dans
les années à venir, vont devenir de plus en plus prioritaires.
L’afflux de l’IDE japonais a donné un nouvel essor à l’industrie
manufacturière et de la transformation du Vietnam. Le taux de
localisation des accessoires du constructeur de motos Honda Vietnam
atteint désormais 93%, et de Toyota, 37%.
Plusieurs
sociétés japonaises d’équipement électronique comme Canon, Fujitsu ou
Toshiba exportent leur production vietnamienne aux États-Unis et en
Union européenne. Selon Watanabe Yutaka, directeur de la compagnie Towa,
«nos investissements au Vietnam ne sont pas motivés par le coût de la
main-d’oeuvre locale, mais par l’environnement d’investissement et la
qualité de la coopération avec nos partenaires locaux».
Daisuke Hiratsuka, vice-président de l’Organisation japonaise de
promotion du commerce (JETRO), a annoncé qu’en une année, entre avril
2012 et mars 2013, 6.800 investisseurs japonais sont venus s’enquérir
auprès du bureau hanoïen de la JETRO des conditions d’investissement au
Vietnam, et à Hô Chi Minh-Ville, 5.700, ce qui montre à quel point ces
entreprises sont intéressées.
Selon une enquête de la
JETRO, plus de 60% des entreprises japonaises implantées au Vietnam ont
une activité bénéficiaire, et 66% ont planifié le développement de leur
production d’ici une ou deux années. -VNA